Ex-PDG de l’Oréal contre cabane à frites : décision repoussée au 24 mars
Le suspense reste entier : le tribunal d’Albertville qui devait décider mardi de fermer ou non un snack de Val d’Isère (Savoie), comme le demande l’ancien PDG de L’Oréal Lindsay Owen-Jones, incommodé par des odeurs de friture, a repoussé sa décision au 24 mars.
mardi 24 février 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Ex-PDG de l’Oréal contre cabane à frites : décision repoussée au 24 mars
"La décision est repoussée au 24 mars", a annoncé Valérie Maertens, gérante de "LaCabane" située au pied des pistes de Val d’Isère devant plusieurs appartements, dont celui de l’ancien patron du géant des cosmétiques. Information confirmée par son avocat, Me François Bern.
"Ils ont déjà été déboutés plusieurs fois devant le tribunal administratif, ils avaient même fait des constats d’huissier pour le bruit et l’odeur, sans pouvoir amener de preuves au tribunal", a ajouté Mme Maertens, jointe au téléphone.
A l’audience le 14 décembre, le choc des cultures avait été violent au tribunal d’Albertville entre le camp de Sir Owen Jones, PDGemblématique de L’Oréal de 1988 à 2006, et celui de la gérante du snack accusée de prendre des libertés avec la loi.
"Ce n’est pas par coquetterie que cette action est intentée", avait déclaré Me Laure Sauthier, avocate du Britannique, plaidant pour quatre autres propriétaires de Val d’Isère : un notaire, un avocat en retraite et des gestionnaires de fonds d’investissement, qui réclament tous la fermeture et la destruction du snack pour "trouble anormal du voisinage".
Plus qu’une baraque à frites, "La Cabane" est un véritable "restaurant" avec une terrasse de près de 150 m2 couverte par un chapiteau installé sur une zone non constructible, sans déclaration d’ouverture et au mépris des règles sanitaires selon ses détracteurs.
Valérie Maertens, 39 ans, "essaie de conserver son outil de travail qui fait vivre sa famille et ses trois jeunes enfants", avait fait valoir Me Bern, comparant sa cliente avec les plaignants "qui vivent dans des endroits très lisses, aseptisés et n’ont l’habitude de voir que des choses magnifiques".