Logement social en outre-mer : pas de privatisation assure Pau-Langevin
La ministre des outre-mer, George Pau-Langevin, a assuré mercredi devant les députés que le désengagement de l’Etat dans les Sociétés immobilières des départements d’outre-mer (Sidom), n’était pas synonyme de privatisation.
mercredi 18 mai 2016, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Logement social en outre-mer : "pas de privatisation" assure Pau-Langevin
Interrogée par la députée de la Réunion Huguette Bello sur "la reconfiguration du capital des Sidom", dont l’Etat entend se retirer pour les adosser à une filiale immobilière de la Caisse des dépôts, et qui ne "cesse d’inquiéter les collectivités locales", opposées à ce que "le désengagement de l’Etat se traduisent par une privatisation", Mme Pau-Langevin a affirmé que ce n’était pas le cas.
Dans les outre-mer, les sept Sidom gèrent 72.000 logements sociaux, soit près de 50% du parc social ultramarins.
"Lorsque nous réfléchissons à la modification de la situation des Sidom, c’est pour faire en sorte que nous ayons un opérateur qui soit plus fort que ce qui existe actuellement", a déclaré la ministre.
"En adossant le logement social à la Caisse des dépôts qui est un opérateur solide financièrement et dont la filiale spécialisée, la SNI, est le plus grand opérateur de logement social qui existe dans notre pays, c’est une manière de consolider la situation des Sidom et de faire en sorte qu’elles puissent remplir leur rôle social et rester dans le sillage de l’Etat", a-t-elle assuré.
"La SNI, ce n’est pas de la privatisation", a-t-elle asséné.
"Nous souhaitions que cette cession des parts del’Etat se fasse d’un bloc pour qu’il y ait un actionnariat de référence et qu’il n’y ait pas éparpillement des moyens", a-t-elle précisé, tout en assurant qu’il n’était "absolument pas question de remettre en cause le rôle des collectivités locales".
Elle a promis de "réunir prochainement tous les partenaires, dont les collectivités locales".
Une vingtaine de syndicats s’étaient déjà inquiétés début mai de la vente des parts de l’État à la SNI, estimant que cette dernière n’avait "aucune expérience en outre-mer", et que cette vente constituerait "un acte de capitulation de la puissance publique face à la situation gravissime du logement en outre-mer".