Travaux Publics : Une campagne de pub de 2 millions d’euros pour alerter en partie les élus !
Quand on arrive pas à se faire entendre, devant une situation critique, il faut parfois employer les grands moyens. La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a passé le cap et lance une campagne de pub pour alerter les élus sur leur situation de crise sans précédent.
mercredi 23 janvier 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Campagne de pub pour les travaux publics qui vont perdre des emplois en 2013
La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a annoncé le lancement d’une campagne de publicité pour attirer l’attention des élus et du grand public sur le secteur, qui risque encore perdre 5.000 emplois en 2013 après 20.000 déjà supprimés depuis 2007.
"Cette campagne est un travail de pédagogie pour monter au grand public et aux élus l’utilité des travaux publics", a déclaré Patrick Bernasconi, président de la FNTP, lors d’une conférence de presse.
Sous le slogan "On n’arrête pas le futur", cette campagne, qui sera déclinée à la télévision, en presse et sur internet pour un coût de 2 millions d’euros, se déroule en début d’année car c’est l’époque où les collectivités locales, qui représentent 45% du total des commandes, déterminent leurs budgets.
"Il y a une nécessité absolue que l’Etat et les collectivités locales réduisent leur train de vie au profit de l’investissement", affirme M. Bernasconi qui annonce un "Livre Blanc" à l’automne et un "grand forum" au printemps 2014, certainement avant les élections municipales.
Or, la situation s’est dégradée en fin d’année 2012 avec une baisse d’activité de 5% pour les mois de septembre-octobre-novembre par rapport aux mois correspondants de 2011.
Avec un chiffre d’affaires évalué à 39,9 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2012, soit une baisse de 2% en euros constants par rapport à 2011, et une perte de 5.000 emplois, aprèsune progression de 5,1% en 2011, "le secteur est redescendu à son niveau d’activité d’il y a 10 ans", a déclaré M. Bernasconi.
La FNTP dénonce un "tissu d’infrastructures fragilisé : 190.000 litres d’eau sont perdus toutes les 30 secondes pour cause de fuites, 75 minutes de coupure d’électricité par foyer et par an, 20% des 120.000 ponts routiers en béton qui devraient être réparés d’urgence, et des embouteillages routiers qui coûtent 5,6 milliards par an à la France".
Autre problème grandissant, comme dans le secteur du bâtiment, "les entreprises espagnolesqui commencent à gagner des marchés avec un risque de dérégulation sociale si cela se généralise car l’Etat français a des difficultés à contrôler" si celles-ci respectent la législation, a affirmé le président de la FNTP.