Crédit immobilier : la baisse des taux ralentit encore en mai
Initiée depuis le début d’année, la baisse des taux des crédits immobiliers se poursuit, mais au ralenti.
mardi 30 avril 2024, par Denis Lapalus
Il ne se passera rien de significatif sur les taux des crédits immobiliers avant la décision de la BCE.
Les emprunteurs vont attendre le mois de juin avec impatience
Pretto, courtier en crédits immobiliers 100% digital, met en lumière les tendances récentes des taux de crédit immobilier pour le mois de mai. Initiée depuis le début d’année, la baisse des taux se poursuit mais ralentit, soumise à deux effets contraires : en effet, les taux de refinancement sont repartis à la hausse depuis plusieurs semaines, alors que les banques sont entrées en concurrence sur l’acquisition de clients via le crédit immobilier. Ainsi la plupart des établissements poursuivent des baisses de taux s’offrant même la possibilité de déroger aux grilles de taux établies par les directions financières pour acquérir des dossiers jugés intéressants.
Une bonne opportunité de négociation pour les emprunteurs concernés ! On note d’ailleurs plusieurs assouplissements de conditions d’octroi pour le mois de mai, certaines banques diminuant par exemple les normes d’apport personnel. Ces modifications de taux et conditions ouvrent des perspectives nouvelles aux emprunteurs, permettant une accessibilité accrue et des conditions plus favorables, à condition de savoir à quelles banques adresser son dossier.
Evolution de la capacité d’emprunt pour un salaire de 4000€ brut mensuel (48 000€/an)
Pierre Chapon, président de Pretto, souligne : « La plupart des acteurs continuent à se repositionner et la capacité d’emprunt des particuliers augmente mois après mois. La dynamique entamée depuis le début de l’année se confirme donc, et la baisse des taux directeurs de la BCE, désormais quasiment actée pour juin, devrait renforcer cette tendance ».
Les taux de marché plutôt en hausse
Les taux d’intérêt de marché sont davantage orientés à la hausse qu’à la baisse. Mais si la BCE effectue bien cette première baisse de 25 points de base à compter du 6 juin prochain, cela permettrai de donner une vraie première bouffée d’oxygène à ce marché immobilier accusant une moindre activité depuis quelques mois.
Du côté de chez CAFPI, c’est surtout l’abandon de la réforme du HCSF qui reste difficile à avaler. Le reproche effectué est l’attitude trop protectrice des emprunteurs, avec ce plafond d’endettement de 35%. En revanche, le courtier se félicite de la baisse déjà effectuée sur ce début d’année 2024. Pour preuve, en avril, les taux pratiqués atteignaient 3,60% sur 10 ans, 3,65% sur 15 ans, 3,77% sur 20 ans et 3,93% sur 25 ans. Ce sont évidemment des taux hors assurance.