Épargner pour sa retraite avec des SCPI ? Oui, mais...
De nombreux épargnants investissent, directement en parts via un compte-titres, ou via des contrats d’assurances-vie, en SCPI dans le cadre de la constitution d’un capital pour leur retraite. Sur le papier, une bonne pratique, mais attention toutefois, les risques sont plus importants qu’il n’y paraît. Décryptage.
jeudi 11 octobre 2018, par Comparatif SCPI
SCPI / OPCI / SCI / SC : une collecte en forte hausse
Après une année 2017 de tous les records, 2018 devrait être une nouvelle fois une année de forte collecte pour la pierre-papier. Certes, les SCPI sont les placements actuels présentant le meilleur ratio risque/rendement. Le souci étant que le marché de l’immobilier de son côté donne des signes d’inquiétudes. Et comme la constitution d’un capital pour sa retraite est de fait sur le très long terme, une juste évaluation des risques est à effectuer, afin de ne pas tout miser sur ces seules SCPI.
Ne pas tout miser sur les SCPI à long terme
Les plans d’épargne retraite, investissement régulier sur des parts de SCPI, fleurissent ça et là, essentiellement sur la toile. Une bonne idée pour épargner sans vraiment trop y penser. Mais attention, cela n’en diminue pas les risques. Les SCPI ne sont pas des placements sûrs, le capital et les rendements ne sont en rien garantis. En cas de retournement de marché, les pertes peuvent rapidement être trop importantes pour vendre ses parts.
Les rendements actuels ne seront pas ceux de demain
Les rendements des SCPI ne cessent de s’effriter au fil des années, à l’instar des fonds euros des contrats d’Assurance-Vie, mais des raisons bien différentes. Ainsi, miser sur un rendement de 4% brut des parts de SCPI à long terme semble bien ambitieux. D’autres placements produiront certainement plus de rendement d’ici une dizaine d’années. L’immobilier est un marché cyclique, et depuis les 18 dernières années la situation est totalement exceptionnelle. Prudence donc.
10% maximum de ses avoirs financiers en SCPI
Alors que la proportion en parts de SCPI recommandée était de 5% maximum, quelques années de cela encore, avec l’amélioration de la liquidité sur les part,s et notamment, via les contrats d’assurance-vie, une proportion de 10% en pierre-papier ne semble pas exagérément risquée.
- Risque de perte en capital : le prix des parts de SCPI peut varier à la hausse, comme à la baisse. La valorisation des parts de SCPI dépend des conditions du marché de l'immobilier, sans tenir compte de la qualité intrinsèque des biens détenus.
- Risque de rendement : aucun rendement n'est garanti. Une SCPI peut ne pas servir le moindre rendement. Les performances passées ne préjugent strictement en rien des performances à venir.
- Risque d'illiquidité : En achetant des parts de SCPI en direct, vous n'êtes pas certain de pouvoir les revendre. Ce risque est d'autant plus élevé en cas de souscription de parts de SCPI en démembrement (il est alors impossible de revendre ses parts avant l'échéance du démembrement temporaire). En cas de retournement du marché de l'immobilier, même en pleine propriété de vos parts de SCPI, vous ne pourrez probablement pas revendre vos parts (hormis investissement via un contrat d'assurance-vie, l'assureur prenant à sa charge ce risque de illiquidité).
- Risque de crédit : le financement de parts de SCPI à crédit représente une prise de risque importante, fortement déconseillée aux investisseurs n'ayant pas le capital nécessaire pour solder le crédit à tout moment.
- Risque de devise : pour les SCPI investies hors zone euro, les revenus potentiels et la valeur de parts de SCPI peuvent être impactés par l'évolution du cours des devises.