Immobilier : Le diagnostic du marché du diagnostic est sans appel, 2013 sera pire que 2012 !
Le secteur de l’immobilier s’attend à une année noire en 2013. Le marché de l’immobilier résiste mieux que le secteur de la construction, même si la baisse d’activité devrait baisser de plus de 30% en 2013.
mercredi 21 novembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Immobilier : le marché du diagnostic devrait se contracter de 30% de plus qu’en 2012
Le marché du diagnostic immobilier, qui mesure la performance énergétique et la conformité réglementaire des bâtiments, va de nouveau souffrir l’an prochain après un déclin en 2012, selon une étude sur le secteur publiée mercredi.
Le chiffre d’affaires de la profession devrait déclinerde 4% en 2013 après un recul de 3% cette année, selon une étude sectorielle réalisée par le cabinet Xerfi, dont les chiffres révèlent qu’en dehors de 2011 le secteur, pourtant en principe porté par des objectifs environnementaux, décline chaque année depuis 2008.
En cause, le ralentissement des ventes dans l’immobilier, la baisse générale du prix des prestations et "l’image et la fiabilité écornées de la profession", récemment épinglée par l’association UFC-Que Choisir, selon le spécialiste des études sectorielles.
"La morosité persistante de l’immobilier impacte directement les performances des diagnostiqueurs. En effet, ils réalisent plus de 85% de leur chiffre d’affaires avec les diagnostics obligatoires à effectuer lors d’une vente ou d’une mise en location", souligne Xerfi.
Quant à la baisse des prix, elle est notamment due "à l’offre surabondante et aux comparateurs de prix sur internet", les diagnostiqueurs peinant à valoriser leur offre, "qui s’est banalisée et est peu différenciante".
Xerfi souligne aussi "le manque de fiabilité des diagnostics de performance énergétique" mis en évidence par des médias ou des associations, et qui a contraint le gouvernement à mettre en place un nouveau diagnostic de performance énergétique à partir de janvier.
Le mois dernier, UFC-Que Choisir avait dénoncé le manque "criant" de fiabilité des notes (A,B,C,D...) attribuées par des professionnels,un même bien pouvant ainsi se voir attribuer une bonne note (B) ou mauvaise (E), les recommandations pour améliorer l’efficacité énergétique étant jugées "fantaisistes".
Pour remédier à la crise du secteur, Xerfi suggère aux entreprises de se diversifier vers d’autres bâtimentsque le logement (centres commerciaux, tertiaire...).
La fragilisation des professionnels devrait néanmoins renforcer les principaux acteurs, selon le cabinet, qui cite les leaders Allodiagnostic, Agenda ou Diamgamter.
Outre la performance énergétique, le diagnostic immobilierconcerne des points aussi divers que les termites, l’amiante, la surface habitable ou les risques naturels.