Taux des crédits immobiliers sur juin : sans réelle tendance, un apport de 10% minimum reste nécessaire

Les taux des crédits immobiliers ne sont toujours en forte hausse. Les variations constatées par les courtiers ne reflètent pas réelles tendances, 0.10%, à la baisse ou à la hausse selon les banques. Une seule chose reste constante : l’apport minimum de 10% du capital afin de décrocher un crédit immobilier.

jeudi 3 juin 2021, par Denis Lapalus

En juin, toujours pas de réelles hausses de taux généralisées

En juin, certaines banques ont monté leurs taux de crédit quand d’autres les ont baissés, de 0,10 % en moyenne… Pas de tendance générale, chaque banque ajuste sa politique commerciale en fonction de ses délais de traitement mais aussi ses objectifs de production de crédit. Par ailleurs, on note une certaine détente du côté des conditions d’octroi de crédit, certaines banques acceptant davantage d’aller au-delà des 35 % d’endettement, même si cela ne concerne le plus souvent que les meilleurs profils.

Calcul crédit immobilier (mensualités, coût du crédit, TAEG, assurances, etc.)

Calcul crédit immobilier : mensualité, coût total du crédit, TAEG © FranceTransactions.com/stock.adobe.com

Aussi bien des hausses que des baisses de taux, de 0,10 % en moyenne

En juin, certaines banques ont remonté faiblement leurs taux, 0,10 % en moyenne quand d’autres les ont baissés dans les mêmes proportions. Il n’y a donc pas de tendance globale sur les taux, comme c’était déjà le cas en avril et mai. « Les banques mènent des politiques de taux qui leur sont propres, en fonction de leur capacité de traitement des dossiers, limitée dans certains établissements en avril-mai, ce qui impacte encore les délais. Certaines affichent ainsi des taux en légère hausse pour réguler les flux de dossiers, tout en étant capable de proposer encore d’excellents taux aux meilleurs profils, alors que d’autres cherchent toujours à capter des clients avant la période estivale, parfois plus calme, en baissant leur taux… » constate Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer. « Notre rôle de courtier de trouver la banque qui pourra faire la meilleure proposition à nos clients en fonction de leur profil, en mettant en avant les atouts de leur dossier, est donc plus que jamais essentiel pour ceux qui ont un projet immobilier » ajoute-t-elle.

Les taux moyens sont donc stables en juin à 1 % sur 15 ans, 1,20 % sur 20 ans et 1,40 % sur 25 ans. Pour les meilleurs profils on peut toujours emprunter à moins de 1 % sur toutes les durées : 0,50 % sur 15 ans, 0,75 % sur 20 ans et 0,90 % sur 25 ans au mieux !

Taux fixes moyens de marché des crédits immobiliers (TAEG) - Données actualisées au 02/03/2024
Durées de crédit Taux élevés (15% apport) Taux moyens (30% apport) Taux faibles (50% apport)
7 ans 4,24 % 3,95 % 3,15 %
10 ans 4,43 % 4,05 % 3,45 %
15 ans 4,94 % 4,25 % 3,90 %
20 ans 5,24 % 4,40 % 4,10 %
25 ans 5,94 % 4,55 % 4,25 %
(*) Mise à jour effectuée le 02/03/2024 . Taux assurance incluse d'un taux moyen d'assurance emprunteur de 0.45%. Taux moyens de marché (avec 30% d'apport), calculés sur les relevés des courtiers en crédits immobiliers. Données indicatives uniquement.

Une relative détente sur les conditions d’octroi de crédit dans certaines banques

Depuis quelques semaines on note une amélioration des conditions d’octroi de crédit, notamment en ce qui concerne le taux endettement maximum. En effet, certaines banques acceptent plus facilement d’aller au-delà des 35 % de taux d’endettement (assurance incluse), sur les beaux profils d’emprunteurs notamment. Ainsi une banque, nous a indiqué mi-mai pouvoir financer au-delà de 35 % d’endettement les dossiers de résidence principale d’emprunteurs avec plus de 100 000 € de revenus pour un couple (120 000 € en Ile-de-France) ou pour les primo-accédants sous conditions de revenus également (70 000 € minimum en IDF). D’autres banques peuvent également financer, au cas par cas, des dossiers jusqu’à 38 % d’endettement, si les critères de reste-à-vivre et bonne tenue des comptes sont respectés, dans le cadre de la marge de flexibilité de 20 % de leur production pouvant ne pas respecter les recommandations du HCSF...

10% d’apport minimum !

En revanche, peu d’évolution du coté de l’apport personnel… Les banques demandent toujours 10 % d’apport (+ une épargne résiduelle), notamment pour l’achat d’une résidence principale. « Nous constatons que certaines banques sont plus flexibles sur le taux d’endettement. Nous arrivons à obtenir des accords pour des emprunteurs avec un taux d’endettement jusqu’à 38 %, mais essentiellement des beaux profils avec un reste-à-vivre important. Cela permet de financer des projets de résidences secondaires ou des investissements locatifs qui auraient été refusés en 2020 et pour lesquels nous avons actuellement beaucoup de demandes  » explique Sandrine Allonier, directrice des études de Vousfinancer.

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