Banques : la fusion UBS-Crédit Suisse à l’étude, un séisme dans le paysage bancaire européen
Alors que le secteur bancaire européen pourrait bien vaciller face à la crise, la fusion entre les deux géants bancaires suisses serait sur le point d’aboutir, dés 2021. 120.000 emplois au total, avec des économies d’échelles plus que substantielles...
mardi 15 septembre 2020, par Denis Lapalus
UBS envisagerait une fusion avec Credit Suisse
D’après les informations confiées à Bloomberg ainsi qu’au site Inside Paradeplatz, selon les informations publiées par le quotidien Les Echos, Axel Weber, le président du conseil d’administration du groupe bancaire UBS, pousserait afin de mener à bien cette fusion UBS-Crédit Suisse, pour le moins détonante dans le monde bancaire.
« La fusion doit être convenue début 2021 et la Suisse aurait un nouveau géant financier à la fin de 2021 », écrit le site Internet basé à Zurich, connu pour ses informations sur le secteur financier suisse. UBS, qui a jusqu’à présent plutôt mieux résisté à la crise que ses concurrents, n’a pas souhaité commenter. Son conseil doit se réunir cette semaine à l’occasion d’une réunion régulière. Le groupe doit être dirigé à partir de novembre par le néerlandais Ralph Hamers , ex-patron d’ing, qui succédera à Sergio Ermotti.
La crise va pousser le secteur bancaire à la concentration
Alors que tous les voyants sont au rouge pour le secteur bancaire, les autorités de contrôle s’alarmant de l’explosion des risques de crédits, la fusion entre mastodontes du secteur peut représenter une porte de sortie gagnante. Cette annonce de fusion fait suite à celle de CaixaBank et Bankia , et après l’OPA de la banque italienne Intesa Sanpaolo sur sa rivale UBI Banca.
Rien d’officiel à ce stade
Selon Bloomberg, Axel Weber a mené une étude de faisabilité dans le cadre d’un exercice de réflexion sur de futures options stratégiques. L’exercice fait partie de procédures internes régulières et il n’y aurait pas de discussions formelles entre les deux groupes, selon des sources citées par l’agence de presse.
Suppression de 15.000 emplois à la clé
Les deux groupes emploient au total quelque 120.000 salariés dans le monde, dont 35.000 en Suisse. Selon « Inside Paradeplatz », de 10 à 20 % des postes mondiaux pourraient être supprimés, soit environ 15.000 dont au moins 5.000 en Suisse.