BNP Paribas AM (Gestion d’actifs) : près de 100 postes supprimés
Selon les informations concordantes publiées par l’AGEFI et l’AFP, BNP Paribas s’apprête à supprimer près de 10% des postes dans sa branche de gestion d’actifs (Assets Management).
lundi 23 septembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Faiblesse des taux d’intérêts et incertitude macro-économiques en cause
BNP Paribas Asset Management s’apprête à supprimer une centaine de postes à Paris, soit environ 10% de ses effectifs dans la capitale, a appris ce lundi 23 septembre au matin, L’Agefi. Depuis plusieurs mois, certains salariés s’attendaient à ce que des fonctions liées aux services informatiques disparaissent ou ne soient pas remplacées, la société de gestion ayant terminé au printemps la migration de ses systèmes vers la solution Aladdin de BlackRock. « En juin déjà, la direction réfléchissait à la manière d’orchestrer ces départs », affirment des sources internes. Mais le plan que s’apprête à présenter la société apparaît plus vaste et touchera aussi d’autres services opérationnels du gestionnaire. A l’origine, une rupture conventionnelle collective a même été envisagée, mais un plan de départ volontaire donnant la priorité à la mobilité interne a finalement été adopté.
Priorité à la mobilité interne
Le groupe BNP Paribas négocie ainsi actuellement un plan de départs volontaires dans sa filiale de gestion d’actifs afin de réduire de 10% ses effectifs parisiens, soit une centaine de postes, a appris lundi l’AFP. Le plan, en cours de discussions avec les partenaires sociaux, donnera « la priorité à la mobilité interne sans départ contraint », a précisé BNP Paribas AM dans une déclaration transmise à l’AFP, confirmant une information du quotidien spécialisé L’Agefi.
« L’industrie de la gestion des actifs est confrontée à un certain nombre de défis structurels, notamment la réglementation, la pression sur les marges et l’évolution de la demande des clients notamment vers des produits passifs », souligne-t-il. Cette branche doit également faire face à l’« incertitude macroéconomique, à de faibles taux d’intérêt et à une volatilité des marchés conduisant à un tarissement des flux ». Par conséquent, BNP Paribas AM « poursuit son adaptation » et « confirme » le lancement d’un projet visant à s’organiser et à rationaliser ses produits, son organisation géographique et ses structures « afin de maintenir sa compétitivité sur le marché ».
Des réductions de postes tous azimuts
Le secteur bancaire est le premier touché par l’automatisation des services financiers. Ainsi, du côté de BNP Paribas Securities Services, de 450 à 550 postes seront supprimés d’après l’annonce effectuée en août dernier. Chez BNP Paribas Fortis, filiale belge du groupe, la réduction des postes est de l’ordre de 2.200 d’ici trois ans. En Italie, la banque a lancé cet été un plan de départs anticipés à la retraite, réduisant ses effectifs de 1.500 postes à horizon 2021.
BNP Paribas est loin d’être un cas isolé. La Société Générale avait annoncé un plan de suppression de 523 postes supplémentaires d’ici 2023. De façon plus générale, la banque de détail, paiera le plus lourd tribu, lié aux changements des modes de consommation des services bancaires (moins d’agences physiques), mais également à la faiblesse des taux d’intérêts. Et ce n’est que le début... En Europe, le total de suppression d’emplois serait de 44.000 à l’horizon 2021.