Cession de ING France : une intégration au sein de Boursorama banque en vue ?
Amorcée depuis juin dernier, la cession de la banque en ligne ING en France avance. Boursorama banque, solidement ancré dans un plan de croissance à long terme, est logiquement intéressé par son concurrent. Une croissance externe qui permettrait à la Société Générale de pousser sa filiale sur la voie de la rentabilité.
mardi 28 septembre 2021, par Denis Lapalus
La Société Générale se positionne pour le compte de BoursoBank
Sans réelle surprise, ING pourrait être cédé à la Société Générale pour une intégration au sein de BoursoBank banque, c’est effectivement ce qui semblait le plus logique, comme nous l’annoncions déjà en juin dernier. L’intégration d’ING au sein de BoursoBank banque fait sens. La banque en ligne de la Société Générale étant entrée dans une course au recrutement de nouveaux clients afin d’atteindre sa masse critique déterminante pour l’assise de sa rentabilité. Le quotidien économique Les Echos confirme cette information concernant la remise d’une offre de la banque rouge et noir au groupe ING Bank, propriétaire d’ING France, pour ses activités de banque de détail. Les autres banques n’ont que peu d’avantages, à l’instar du Crédit Agricole, qui est parti du même modèle qu’ING Direct, via Bforbank. Il ne resterait guère qu’un rapprochement avec Fortuneo, groupe Crédit Mutuel Arkéa, qui pourrait avoir du sens. Mais les coûts de rapprochement des deux entités est conséquent et Fortuno banque étant déjà rentable, aller sur ce type de dossier semblerait hasardeux.
ING, épargne captive et assurance-vie
Contrairement à ce qui est reprise par les médias financiers, ING détient en grande partie de l’épargne captive (ie, des capitaux pour lesquels les épargnants n’effectuent que peu d’actes de gestion). Alors que le taux du livret épargne orange, autrefois le mieux disant du marché, s’est effondré au plus bas taux du marché (à 0.01% brut !), il resterait encore plusieurs centaines de millions d’euros sur ce livret épargne déchu. Par ailleurs, le livret A n’est pas une source de coûts pour les banques. Au-delà des intérêts à verser, 40% des encours laissés dans les comptes de la banque, permettent de renforcer le montant des dépôts et ainsi commercialiser des crédits. Un secteur sur lequel ING France n’a jamais réussi à convaincre. Et c’est bien là la source de ses difficultés.
Plan social en vue chez ING
Le communiqué de presse d’ING publié en juin 2021 faisait état d’environ 460 collaborateurs concernés par l’activité de banque de détail chez ING France. ING France compte environ 700 collaborateurs au total. Seuls donc les 460 personnes dédiées à la banque de détail seraient potentiellement concernées par un plan social, dont l’ampleur reste évidemment à définir. À l’échelle mondiale, plus de 57.000 employés d’ING proposent des services de banque de détail et de gros à des clients dans plus de 40 pays.