Fermeture de banques en ligne : la liste s’allonge avec FIDOR, aucun repreneur, un échec pour BPCE
Sans surprise, la BPCE n’a pas réussit à vendre sa banque en ligne FIDOR, un projet à 150 millions d’euros.
vendredi 17 février 2023, par Denis Lapalus
Sale temps pour les banques en ligne
Sans réelle surprise, le marché des banque en ligne et des fintech se concentre. Après la fintech Aumax pour moi, la fermeture de la banque en ligne ING France, du côté de BPCE, c’est FIDOR, déployée en Allemagne, qui devait être le projet porteur de tous les espoirs d’une banque mobile. Trop d’offres pour un volume de clients qui ne croit pas aussi rapidement que prévu. Bilan, la masse critique de clients à séduire pour espérer devenir rentable coûte trop cher à l’acquisition. Désormais toutes les banques sont accessibles en ligne. L’écart entre les banques à réseaux et les banques en ligne n’est plus significatif. Entre temps, la déclinaison de marques, au lieu de banques, fonctionne tout aussi bien. Ainsi Hello bank ! de BNP Paribas, Enjoy By CE (Caisse Epargne) ou encore EKO by CA (Crédit Agricole) font tout aussi bien, sans avoir à tout réinventer.
FIDOR, clap de fin
a banque en ligne basée à Munich et rachetée par BPCE en 2016 annonce à ses clients sur son site Internet que leurs comptes seront bientôt fermés. La fintech cessera ses activités au cours de l’année.
150 millions d’euros
La banque en ligne Fidor Bank, créée en 2009 et rachetée par le groupe français en 2016, va définitivement fermer ses portes. Cette acquisition faite sous la direction de l’ancien patron de BPCE François Pérol pour 150 millions d’euros aura coûté cher au groupe mutualiste, qui n’est pas parvenu à réaliser son ambition de faire décoller l’activité. FIDOR compte une centaine de collaborateurs. « Le Groupe BPCE, le plus grand groupe bancaire non coté en Europe, nous soutient pleinement dans ce processus et veillera à ce que nous remplissions toujours tous nos engagements dans votre intérêt », ajoute Fidor.
Aucun acheteur
Avant d’en arriver à sa fermeture, BPCE avait essayé de revendre la fintech . Des négociations exclusives avaient été engagées fin 2020 avec le fonds d’investissement Ripplewood Advisors LLC. Mais à l’automne dernier, celles-ci avaient finalement échoué et depuis, la fermeture de Fidor était envisagée. Seule la partie logiciel de la fintech, Fidor Solutions, avait trouvé preneur auprès de Sopra Steria en 2020.