Faillite de First Republic Bank : JP Morgan en rachète une partie, sauvetage ou contagion ?
Quand cela ne veut pas ! Les banques d’affaires américaines dans la tourmente. Le private equity part en vrille. la FDIC a saisi la banque First Republic avant d’en céder une partie à JP Morgan.
lundi 1er mai 2023, par Denis Lapalus
Retour à la crise financière de 2007 ?
Les autorités américaines (FDIC) ont pris lundi le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase, actant ainsi la deuxième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis et espérant mettre un terme à la crise bancaire qui a émergé en mars. Le fantôme de la crise financière de 2007 aux USA resurgit, sur un tout autre domaine. Cette fois-ci, ce n’est plus la titrisation des crédits immobiliers en cause, mais une crise de défiance. La mauvaise gestion des lignes obligataires. Un bank run peut être fatal à n’importe quelle banque !
Banques américaines : les nuages s’accumulent
Les dépôts de First Republic Bank ont chuté à 104,47 milliards de dollars contre 176,43 milliards au quatrième trimestre 2022. Plusieurs grandes banques américaines ont injecté 30 milliards de dollars dans First Republic en mars dernier pour tenter d’éviter un effet domino après les faillites en cascade de Silicon Valley Bank, Signature et Silvergate. La Réserve fédérale a publié vendredi une analyse accablante sur son incapacité à identifier les faiblesses de Silicon Valley Bank (SVB) avant sa faillite et s’est engagée à renforcer la réglementation à laquelle sont soumises les banques américaines.
Rachat par JP Morgan après la faillite
L’autorité fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires (FDIC) a donc saisi, comme annoncé vendredi dernier, la banque régionale First Republic. Le régulateur bancaire estimait que la position de l’établissement s’est détériorée au point qu’il est trop tard pour renflouer la banque via le secteur privé. JP Morgan évoque évidemment un sauvetage, afin de redonner du crédit au secteur financier. Les jours prochains indiqueront ce qu’en pensent les investisseurs particuliers, car ce sont eux qui ont provoqué la faillite de leur propre banque, en adoptant ce comportement moutonnier.