Fraudes à la carte bancaire : les banques ne rembourseraient que 30% de leurs clients

C’est l’association de consommateurs UFC-Que Choisir qui l’affirme, après avoir effectué un sondage auprès de 1.535 consommateurs victimes de fraude au cours des douze derniers mois et abonnés à sa newsletter. 30% des clients victimes de fraudes à la carte bancaire (sans contact et/ou paiement en ligne) ne seraient pas remboursés par leur banque. Une situation totalement anormale que les services de l’Etat devraient prendre rapidement en charge.

jeudi 22 octobre 2020, par Denis Lapalus

De quelles fraudes bancaires s’agit-il ?

Ces fraudes concernent principalement les paiements sans contact et les paiements en ligne effectués donc via des cartes bancaires, détenues ou non. Ces fraudes pourraient augmenter de 20% cette année et atteindre 600 millions d’euros, portés par le confinement qui a engendré une utilisation accrue de ces moyens de paiement. D’autant plus que le plafond du paiement sans contact a été relevé à 50 euros et que même l’opposition de la carte ne permet pas de bloquer ce système de paiement, tant que le plafond n’est pas atteint, c’est-à-dire jusqu’à 150 euros cumulés ou cinq transactions.

Hausse de+15% des non-remboursements en cas de fraudes bancaires

Ce sondage annuel auprès des abonnés UFC-Que Choisir, victimes de fraudes bancaires, montre que 30% d’entre eux n’ont pas été remboursés des sommes dérobées par leur banque. L’enquête de l’année dernière affichait un taux de non-remboursement de 26%. Les chiffres officiels faisaient état d’un taux de non-remboursement de 20% au titre de l’année 2019 (source ministère de l’Intérieur).

Cette enquête a été réalisée entre le 2 et le 9 septembre auprès de 1.535 consommateurs victimes de fraude au cours des douze derniers mois et abonnés à la newsletter de l’UFC-Que Choisir.

Des systèmes anti-piratage pourtant renforcés

Depuis le 14 septembre 2019, le recours aux codes à usage unique comme moyen d’authentification sur internet n’est en effet plus jugé suffisant et la victime ne peut plus être accusée de négligence, seul motif permettant aux banques d’être exonérées du remboursement de la fraude. Dorénavant, un mot de passe ou un système de reconnaissance digitale doivent être utilisés, et selon UFC-Que Choisir, seuls 46% des consommateurs sont équipés d’un "dispositif d’authentification forte".

Car à chaque mise en cause concernant les banques, la FBF devrait publier une réponse circonstanciée avec des chiffres à l’appui, mettant en relief la vision de cette problématique du côté des banques.

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