N26 repasse à l’offensive : sa limitation à 60.000 nouveaux clients par mois se termine ce 1er juin 2024

La bataille des banques en ligne va reprendre férocement, N26, revient en force dès la semaine prochaine.

mardi 28 mai 2024, par Denis Lapalus

La fin du bridage de recrutement instaurée depuis 2021

Après ses déboires auprès des autorités de contrôle allemand (la BaFin, l’également de notre ACPR) depuis 2021, N26 va pouvoir relancer ses campagnes de recrutement de nouveaux clients. La sanction qui lui a été imposée, au-delà de l’amende de 9,2 millions pour non-respect des règles anti-blanchiment, était de ne pas dépasser 50.000 nouveaux clients par mois. Un frein considérable. Ce plafond était passé à 60.000 nouveaux clients par mois depuis le début 2024. Mais c’est désormais de nouveau non limit ! De quoi pouvoir tailler de nouveau des croupières à ses concurrentes.

Banque en ligne : N26 autorisée à repartir à la conquête de nouveaux clients

Dès le 1er juin, le leader allemand de la banque mobile ne sera plus tenu de se limiter à 60.000 nouveaux clients par mois. «  Nous accueillons cette décision comme une véritable marque de confiance de la part du régulateur allemand », salue Jérémie Rosseli, directeur général de N26 France et Benelux. Interrogé, le gendarme allemand n’a pas souhaité commenter ces informations, sans les démentir non plus. «  Nous étions encore obligés de mettre en place des listes d’attente », confie Jérémie Rosseli dans les colonnes des Echos. Surtout, cette jauge avait un effet direct sur la rentabilité de N26, dont le modèle économique repose sur la croissance rapide de sa clientèle. « Nous allons enfin pouvoir accueillir sur notre plateforme tous les clients qui souhaitent utiliser N26 comme banque du quotidien  », se réjouit le dirigeant.

100 millions d’euros d’investissements

Pour faire lever les restrictions, N26, qui revendique près de 8 millions de clients à travers le monde, dont 3 millions de clients en France, a dû répondre à un certain nombre d’exigences du superviseur. La BaFin réclamait notamment la mise en place d’un système de déclaration de soupçon de blanchiment mais aussi une surveillance informatique adéquate. La néobanque assure avoir investi « plus de 100 millions d’euros dans les enjeux de conformité, ainsi que dans ses infrastructures et ses équipes pour lutter efficacement contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière ». « En moins de deux ans, on a été capable de diminuer de plus de 90 % le nombre de fraudes », assure Jérémie Rosseli.

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