Début de semaine difficile à la Bourse de Paris, inquiète de la faiblesse de l’économie (-1,05%)

La Bourse de Paris a fini en net recul lundi (-1,05%), fragilisée par des indicateurs d’activité en zone euro plus faibles que prévu qui relancent les interrogations sur la solidité de l’économie.

lundi 23 septembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Début de semaine difficile à la Bourse de Paris, inquiète de la faiblesse de l’économie (-1,05%)

L’indice CAC 40 a perdu 60,02 points à 5.630,76 points, dans un volume d’échanges moyen de 3,3 milliards d’euros. Vendredi, la cote parisienne avaitfini à un nouveau plus haut annuel , clôturant quatre séances consécutives dans le vert.

Le marché parisien a ouvert en léger repli avant d’accélérer son recul dans la foulée de la publication de la première estimation de l’indice PMI composite du cabinet Markit pour septembre.

"Cela a été la douche froide sur l’Europe" après ces chiffres, a estimé auprès de l’AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

La croissance de l’activité privée dans la zone euro a atteint son niveau le plus bas depuis juin 2013. L’affaiblissement général de la conjoncture a principalement résulté d’une accélération de la contraction dans le secteur manufacturier mais le secteur des services a aussi enregistré un de ses plus faibles niveaux depuis 2014.

"Ces statistiques ont surpris tout le monde. Le marché s’était résigné à la fragilité de l’activité manufacturière mais pas à celle des services", a estimé M. Baradez.

"Les difficultés ne se sont pas arrêtées non plus à l’Allemagne, puisque la France a suivi cette fois-ci", a-t-il ajouté. "Cela renforce les craintes de récession et le marché se pose beaucoup de questions", selon l’expert.

Le marché a touché des plus hauts vendredi, "il se rééquilibre donc aussi sans doute un peu, mais la volatilité est montée aujourd’hui, signe que l’inquiétude est plus profonde", a estimé M. Baradez.

En outre, le fait que le dossier commercial n’avance toujours pas et que les tensions liées au Brexit soient toujours fortes n’ont pas non plus aidé le marché à relativiser.

Michel Barnier, négociateur de l’Union européenne sur le Brexit, a en effet jugé lundi à Berlin "difficile" de parvenir en l’état à un accord avec la Grande-Bretagne, malgré de nouvelles propositions formulées par Londres.

 Plongeon des cycliques -

Dans ce contexte incertain, les titres les plus sensibles à la conjoncture économique, et notamment les matières premières, ont été les plus touchés, à l’instar d’ArcelorMittal (-5,93% à 13,01 euros), Eramet (-4,57% à 49,07 euros) ou Vallourec (-5% à 2,51 euros).

Le secteur du luxe a aussi fait les frais des inquiétudes liées au commerce : LVMH a reculé de 0,97% à 366,45 euros, tout comme Kering (-3,13% à 454,25 euros) et Hermès (-0,22% à 626 euros).

Le secteur bancaire a souffert pour sa part de la large détente des taux d’emprunt sur le marché de la dette. Société Générale a perdu 3,01% à 25,43 euros, Crédit Agricole 1,33% à 11,13 euros et BNP Paribas 2,84% à 44,01 euros).

L’automobile a également souffert de l’avertissement lancé par l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) concernant les effets catastrophiques d’un Brexit sans accord. Peugeot a baissé de 4,08% à 23,04 euros et Renault de 1,83% à 55,35 euros.

Europcar a pâti lourdement (-8,88% à 5,03 euros)d’une baisse de sa recommandation à "neutre" par Exane.

Capgemini a cédé 0,85% à 105,60 euros après avoir déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) son projet d’OPA amicale sur le champion français de l’ingénierie Altran, confirmant les 14 euros par action annoncés en juin.

Vivendi a avancé de 0,12% à 24,97 euros. Le groupe français n’a pas exercé le droit de retrait lui permettant de sortir du capital de Mediaset après la réorganisation décidée par le groupe italien, a t-on appris lundi de sources proches du dossier.

abx/vac/az

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