Le magazine Challenges vient de publier son classement annuel des 500 plus grosses fortunes de France. En un an leur fortune a augmenté de 25 % pour s’établir à 330 milliards d’euros.
jeudi 11 juillet 2013, par Jérémie G.
Les riches toujours plus riches
Comme tous les étés, le magazine Challenges dévoile son classement des plus grandes fortunes de France. Malgré une année 2012 marquée par la crise, les 500 plus grandes richesses de France se portent bien puisqu’elles ont accru leur fortune de 25 % en seulement un an ! Une situation paradoxale puisque c’est dans une période difficile pour le peuple français que les plus riches ont connu leur plus forte progression depuis la création du classement par Challenges.
Au total, les 500 plus riches pèsent 330 milliards d’euros, soit 16 % du PIB (Produit Intérieur Brut) ou 10 % du patrimoine financier français. En d’autres termes, 0,001 % de la population détient 10 % de la richesse totale des français. Une concentration qui s’accentue d’année en année. En dix ans, le PIB a doublé, alors que la fortune des 500 plus riches a été multipliée par 4.
En 2013, ils sont 10 milliardaires supplémentaires en France, soit 55 au total. Parmi eux, on retrouve 11 des 100 plus grandes fortunes d’Europe, selon le classement publié par le magazine Suisse Bilan.
Xavier Niel à tout compris !
Cette année, c’est Xavier Niel, le PDG de Free qui fait son entrée dans le top 10 du magazine Challenges avec une richesse évaluée à 5,9 milliards d’euros. En 10 ans, le fondateur du groupe de télécommunication Illiad a multiplié son patrimoine par 70 !
Tout en haut du podium on retrouve Bernard Arnault (24,3 milliards), Liliane Bettencourt (23,2 milliards) et Gérard Mulliez (19 milliards d’euros). Vincent Bolloré (11e en 2012) fait lui aussi son entrée à la 7e position avec 8 milliards d’euros. Ces 10 supers riches pèsent aujourd’hui 40 % de la richesse totale des 500 plus grosses fortunes de France, contre "seulement" 25 % en 1996.
Un écart qui s’est donc fait au détriment des 490 autres, dont certaines ont connu des baisses substantielles :
- la famille Peugeot a vu sa fortune diminuer de 70 % en 2ans,
- Jacques Servier dont le laboratoire pharmaceutique a perdu 15 % de sa valeur suite à l’affaire du Mediator,
- ou encore Romain Zaleski, l’un des principaux actionnaires d’Eramet qui a perdu 40 % de sa richesse en un an.
Cependant, la plupart des riches ont réussi à tirer parti de cette période de trouble pour accroître leur patrimoine car comme l’explique Stéphane Bailly, directeur du groupe Mosellan, "la crise, ce sont des difficultés pour les petits, mais ce sont aussi, souvent, des opportunités pour les plus gros".