Chute des prix des fruits et plus faiblement des légumes cet été
Le prix moyen des fruits a reculé cet été de 12% et celui des légumes de 3% par rapport à 2013, grâce à une météo favorable au moment du pic de production, selon une étude de Familles Rurales parue jeudi dans La Croix, qui note une plus grande présence des produits français en grande distribution.
jeudi 21 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Des baisses de prix allant jusqu’à 20%
A l’exception du poivron (+3%), tous les fruits et légumes ont vu leur prix baisser cet été. Pour un tiers du panel, cette baisse tourne autour de 20% (pomme, melon, pêche, courgette, salade et poire).
Le prix moyen du kilo de fruits descend ainsi à 3,34 euros contre 3,78 euros en 2013, constate l’association de défense des consommateurs.
Un panier composé d’un kilo de chacun des 8 fruits et 8 légumes du panel coûte 44,29 euros en hard-discount ; 45,56 euros en hyper/supermarchés et 52,48 euros sur un marché.
Fruits bio : baisse de 14% des prix
En bio, les prix baissent également : -14% en moyenne pour les fruits et -11% pour les légumes. Les prix restent beaucoup plus élevés en bio qu’en conventionnel (+66% pour les fruits, +58% pour les légumes), mais l’écart se resserre par rapport à 2013.
"L’offre est de plus en plus importante (...) que ce soit dans les supermarchés, hypermarchés, hard discount, ce qui contribue à baisser le prix", analyse M. Marmier.
Baisse des prix plus limitée pour les légumes
Pour les légumes, la baisse est toutefois "limitée" et les prix restent proches des maximums enregistrés, avec un prix moyen du kilo à 2,15 euros (2,21 euros en 2013).
Familles Rurales constate "une plus grande offre des fruits et légumes d’origine France", notamment dans la grande distribution.
Ainsi en juillet, plus des trois quart des prix relevés dans les super et hypermarchés provenaient de fruits et légumes français. Sur les marchés, c’est le cas pour 8 produits sur 10.
Mais sur les 16 produits de l’échantillon, 9 sont moins chers lorsqu’ils viennent de l’étranger, même si la différence reste minime : inférieure ou égale à 7 centimes dans 2/3 des cas.
"Les produits français sont plus performants au niveau du prix", ce qui incite le consommateur à les choisir, constate M. Marmier, qui se dit toutefois "surpris" par le resserrement des prix entre la France et l’étranger, étant donné la différence de coûts de production, par exemple avec les pêches espagnoles.
"On retombe dans l’opacité des prix des grandes surfaces françaises", souligne-t-il.
Les magasins hard-discounts restent les endroits les moins chers pour acheter fruits et légumes, même si les prix y ont augmenté par rapport à 2013, au contraire des hyper/supermarchés et des marchés.
Pour cette étude, 69 consommateurs ont relevé les prix dans 37 départements du 9 au 15 juin puis du 7 au 13 juillet. "C’est un retour à la normale, avec un printemps précoce et un début d’été favorable, ce qui pousse à une grande production, et par contre un été capricieux qui a ralenti la consommation", favorisant la baisse des prix, a expliqué à l’AFP Dominique Marmier, président de Familles Rurales.