CrowdFunding immobilier : 5 règles pour ne pas se faire arnaquer
Le CrowdFunding immobilier séduit largement, et pourtant, tous les projets proposés sont loin d’être attractifs. Les apprentis investisseurs sont trop souvent focalisés sur le taux de rendement espéré, et pas assez sur les conditions de leur investissement.
dimanche 9 octobre 2016, par CrowdFundingRama
Le crowdfunding est une façon pour les entreprises, les artistes, les particuliers de financer un projet. Plusieurs dizaines, centaines ou milliers de personnes investissent un petit montant qui permet aux porteurs de projets de récolter les fonds demandés.
CrowdFunding immobilier : un placement à risques de perte totale de votre capital
Il faut être clair. Les plateformes de financement participatif font miroiter des rendements bruts très élevés, mais c’est au prix d’un risque pris qui l’est tout autant. Le premier défaut de remboursement pour une plateforme pourra sonner sa faillite. Alors, si ces dernières sont vigilantes sur les projets qu’elles proposent, ne soyez pas dupes. Personne ne peut proposer de 8 à 12% de rendement sans que le risque pris soit important.
Voici les règles qu’il convient de respecter afin de limiter vos risques
- L’évidence : étudier le projet proposé. Se demander pourquoi le promoteur n’a-t-il besoin que de 200.000€ pour lancer son projet de construction de 20 maisons ? A quoi va servir cet argent ? -* Le juridique : Ne jamais s’embarquer dans la constitution de SCI, prendre part à une société qu’elle qu’en soit la forme juridique. En cas de difficultés financières, vous pourriez être amené à contribuer financièrement plus que la perte de votre mise initiale.
- Garder une tête froide : 10% de rendement brut sur une mise de 1.000€, c’est 100€ de rendement brut. Le fisc va en prélever 39.50% au minimum, il vous restera en net 60.50€, soit un rendement de 6.05%. C’est beaucoup, mais vous aurez pris le risque de perdre vos 1.000€ en totalité. Le couple rendement/risque de ce placement est donc médiocre. Un placement boursier possède un bien meilleur ration rendement/risque car les pertes en capital peuvent être limitées avec des ordres stop. Si vous êtes averses aux placements boursiers, gardez en tête ce ration rendement/risque afin de pas succomber trop largement aux promesses d’un rendement sans tenir compte de la prise de risque associée.
- Ne pas rester collé : Certains projets s’échelonnent sur plusieurs années. C’est souvent un piège. Le marché de l’immobilier peut se retourner rapidement. Pouvez-vous sortir du placement à tout moment ? Le plus souvent on vous répondra oui, mais dans la vraie vie, vous verrez que cela va s’avérer bien plus délicat que prévu. Parfois, c’est juste impossible. Ou alors, possible, mais avec une perte de capital. Donc pas acceptable pour un investisseur averti.
- ORIAS ou rien : vous n’avez aucun intérêt à entrer en relation avec une plateforme non habilitée à exercer son activité en France. Ces dernières doivent être inscrites auprès de l’ORIAS. Ce n’est pas un gage de qualité, mais le signe d’une existence juridique en France. En cas de souci, vous pourrez vous retourner juridiquement contre une entité existante et reconnue officiellement en France.
- 1.000€ max par projet, c’est déjà bien ! Ne pas placer tous ses œufs dans le même panier. Le crowdfunding c’est sympa, mais cela ne sera jamais une veine d’investissements à grande échelle pour un particulier. Ne sacrifiez donc pas tout votre capital sur l’’autel des rendements affichés. Pensez que si le marché de l’immobilier se retourne, vous pourriez tout perdre. Enfin, si vous êtes déjà lourdement investi dans l’immobilier par ailleurs, biens en direct, SCPI, fonds euros immobiliers, pensez au pire, et si les prix de l’immobilier venaient à baisser, avec une forte remontée des taux d’intérêts, combien perdriez-vous ? Imaginer le pire, c’est souvent comme cela que l’on choisit le meilleur.