Déficit de l’Etat : un nouveau dérapage de plus de 71 milliards d’euros pour 2014

Vous pensiez que la France était sur la pente descendante de sa dette ? Il n’en est rien. 1.528 milliards d’euros, c’est le montant de la dette à fin 2014. 10.69 milliards d’euros, c’est le montant du dérapage budgétaire de l’Etat en 2014. La Cour des Comptes s’inquiète une nouvelle fois du chemin pris. Le budget 2014 n’a pas été respecté. Pis, les dépenses sont en grande partie absorbée par les conditions favorables de marché (taux historiquement faibles). Le déficit aurait été bien plus conséquent sans ces événements favorables.

jeudi 28 mai 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La dette de la France a augmenté de 71 milliards d’euros en 2014

La réduction du déficit budgétaire de la France, constatée depuis plusieurs années, a été interrompue, s’inquiète la Cour des comptes dans son rapport sur le budget français en 2014. Publié le 27 mai, ce rapport chiffre le déficit à 85,56 milliards d’euros, en hausse de 10,69 milliards par rapport à 2013. Le dépassement du déficit s’élève à près de 3 milliards d’euros par rapport à celui fixé en loi de finances initiale (LFI), précise la Cour des comptes.

L’exécution budgétaire a été compromise par des prévisions optimistes en recettes et des ajustements tardifs en dépenses, indique la Cour des Comptes. Autre crainte, avec le maintien d’un déficit budgétaire élevé, la progression de la dette de l’État ne ralentit pas : "elle est passée de 1 457 milliards d’euros fin 2013 à 1 528 milliards d’euros fin 2014".

Inversion de la tendance sur les coûts de personnel de l’Etat

"Pourtant les dépenses de personnel ont augmenté, passant de 119,6 milliards d’euros à 120,8 milliards d’euros en un an, comme les dépenses d’intervention, passant de 65,7 milliards d’euros à 66,2 milliards d’euros (hors dépenses exceptionnelles), alors qu’elles avaient diminué en 2013 "

Des conditions de marché favorables à la dette française

Seule consolation, "la faiblesse des taux d’intérêts nominaux a permis de contenir la charge budgétaire d’intérêt de la dette à 43,2 milliards d’euros, mais elle ne garantit pas pour autant la soutenabilité de la dette à moyen terme". Le rapport indique que "sur les 7,73 milliards de crédits annulés en 2014 (hors remboursements et dégrèvements), 3,40 milliards résultent d’une économie de constatation sur la charge de la dette".

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