Impôts : comment réduire équitablement la fiscalité des Français ? Du brain-storming de députés ...
Si la réduction des impôts semble actée, rien n’est réellement fixé sur l’ampleur de la baisse, ni sur le nombre de contribuables concernés. Une baisse d’impôt trop faible ne changerait rien, un nombre de contribuables concernés limité non plus...
mardi 10 juin 2014, par FranceTransactions.com
Réduction d’impôts : faible mais impactant davantage de contribuables, ou importante mais pour peu de contribuables ?
Réduire les impôts, c’est nécessaire, mais comment s’y prendre ? Nos députés de tous bords font des propositions. De l’UMP aux frondeurs du PS, tous y vont de leurs savants calculs...
130 euros de réductions pour 14 millions de contribuables, cela va-t-il vraiment changer la face du monde ?
Le député UMP Gilles Carrez propose une baisse de 130 euros pour 14 millions de foyers cette année.
Alléger davantage la facture fiscale cette année. Mais moins que prévu pour les ménages les plus modestes. Et en n’oubliant pas les classes moyennes.
C’est la proposition de Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Elle fera l’objet d’un amendement au budget rectificatif de 2014 présenté mercredi en Conseil des ministres, puis voté en juillet.
Le député recommande un geste de 1,8 milliard d’euros en 2014, soit plus que le milliard promis par Manuel Valls. Environ 14 millions de foyers, au revenu imposable inférieur à 40.000 euros, bénéficieraient d’une réduction d’impôts de quelque 130 euros. L’aide à chaque foyer serait donc plus réduite mais plus de ménages seraient concernés. Conscient que son amendement n’a aucune chance d’être adopté, Gilles Carrez souhaite débattre de la politique actuelle.
PS frondeurs : tripler la réduction d’impôt !
Des députés PS frondeurs ont dévoilé lundi soir des propositions fiscales et sociales qui divergent de celles présentées par le gouvernement dans son budget rectificatif.
Ces députés, dont Christian Paul, Jean-Marc Germain, Pouria Amirshahi, Fanélie Carrey-Conte ou Laurent Baumel, proposent une réorientation des textes budgétaires à venir portant au total selon eux sur "1 point de PIB".
"La politique économique de la France doit rechercher l’efficacité, elle ne saurait aggraver les inégalités", préviennent notamment les parlementaires.
Pour eux, les problèmes économiques de la France proviennent pour partie d’une "insuffisance de la demande".
Ils prônent un "rallumage de la consommation, obtenu en portant le soutien au pouvoir d’achat des ménages à 16,5 milliards (contre 5 milliards prévus actuellement), à l’image de celui engagé par Matteo Renzi en Italie".
"Nous défendons l’idée d’une mesure unique et puissante : la création de taux réduits de CSG pour les classes moyennes et populaires. Les tranches seraient identiques à celles de l’impôt sur le revenu, ouvrant la voie à une fusion ultérieure", expliquent-ils.
Ils souhaitent en outre le financement de 300.000 contrats aidés supplémentaires.
Ces députés veulent toutefois respecter les objectifs budgétaires. Des marges pourraient ainsi être trouvées via un ciblage du crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice) ou des baisses de cotisations patronales sous condition.
Ils comptent déposer des amendements aux futurs collectifs budgétaires et projets de loi de finances 2015 et 2016.