Les étrangers détiennent 43% des actions des entreprises françaises cotées (étude)
Environ 43% des actions des sociétés françaises cotées en Bourse sont détenues par des investisseurs étrangers, révèle une étude publiée mardi par l’observatoire de l’épargne européenne (OEE) et la banque de données économiques IODS.
mardi 3 juin 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les étrangers détiennent 43% des actions des entreprises françaises cotées (étude)
La part des actionnaires non-résidents, que ce soient des fonds d’investissements, des fonds de pension, des fonds souverains, ou des entreprises, a subi une forte augmentation car elle n’était que de 23% en 1995.
A l’inverse, la part des investisseurs particuliers dans l’actionnariat des sociétés cotées françaises a très largement diminué en dix-huit ans, passant de 25% à 10%.
Entre 1995 et 2013, celle des fonds d’investissement français est demeurée exactement identique, à 12%, de même que celle des banques tricolores, à 5%.
L’Etat est en revanche plus présent, passant de 3% à 7%, après toutefois avoir atteint un picà 12% en 2008 au début de la crise financière.
L’étude d’OEE-IODS souligne également que les entreprises françaises, qui représentaient 25% de l’actionnariat des sociétés cotées françaises, ont renforcé leur présence avec la crise, montant de 15% à 20% depuis 2008.
Plus globalement, la part des investisseurs étrangers dans l’actionnariat des sociétés cotées des pays de l’Union européenne est passée de 10% à plus de 45% entre 1975 et 2013.
Comme les banques, les Etats n’ont plus qu’un poids marginal et la crise financière ne semble pas avoir modifié cette tendance en dépit des prises de participation, le plus souvent provisoires, de ceux-ci dans le capital d’institutions financières en difficulté.
Les fonds de pension et les sociétés d’assurance européens, après avoir atteint un pic de 28% en 1992, ont eux aussi décliné régulièrement et leurs portefeuilles ne représentent plus que 8% de la capitalisation boursière.
"Une part importante de la baisse relative de la détention d’actions en direct des fonds de pension, des sociétés d’assurances et des ménages a pour contrepartie l’augmentation des fonds d’investissement européens", les plus gros étant souvent basés en Irlande et au Luxembourg.
"Les entreprises non financières ont leur importance comme actionnaires divisée par deux, de 30 à 16%, et les actionnaires individuels, par trois, de 30% à 16%", note l’étude.
Les auteurs de l’étude remettent par ailleurs en cause la pertinence du critère de la nationalité.
Le poids des non-résidents dans la capitalisation boursière européenne serait en effet divisé par deux si l’on considérait qu’un investisseur "domestique" peut être un investisseureuropéen, et non plus seulement national.