Loi de Finances 2017 : un peu de ménage dans les petites taxes et niches fiscales

Le projet de loi de finances 2017 propose la suppression de quelques niches fiscales ainsi que la suppression d’impôt à faible envergure. Détails.

mercredi 28 septembre 2016, par Denis Lapalus

La complexité de notre système fiscal porte atteinte au consentement à l’impôt et entrave l’activité économique. Conformément aux engagements pris dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité, le Gouvernement propose chaque année de supprimer des petites taxes et des petites niches, dont l’utilité n’est pas démontrée.

Descriptif des mesures

Le PLF 2017 proposera la suppression :

  • de la taxe sur les boues : cette taxe dotée d’un faible rendement pour l’Etat (moins d’1 M€/an) crée une complexité fiscale et réglementaire superflue pour les entreprises ;
  • de la taxe annuelle due par les laboratoires de biologie médicale, dont le rendement est particulièrement faible et dont le recouvrement présente des coûts de gestion élevés ;
  • du crédit d’impôt pour les primes d’assurance contre les loyers impayés, puisque ces primes sont déjà déductibles du revenu global des bailleurs et que des dispositifs plus puissants poursuivent la même logique ;
  • de l’amortissement exceptionnel des logiciels, avantage en trésorerie (les logiciels étant normalement amortissables) qui n’a plus lieu d’être depuis la généralisation des technologies de l’information et de la communication ;
  • du crédit d’impôt pour dépenses de prospection commerciale, dont plusieurs rapports officiels ont fortement douté de l’effet incitatif ;
  • de la suppression de l’exonération facultative d’impôts locaux pour les entreprises de méthanisation, disposition devenue sans objet depuis qu’une exonération de plein droit a été votée ;
  • de la déduction du revenu global, des travaux de grosses réparations supportés par les nus-propriétaires, disposition conduisant à une inégalité avec les propriétaires ;
  • de la réduction des droits de succession ou de donation en raison du nombre d’enfants du donataire ou de l’héritier, qui n’est justifiée par aucun objectif de politique publique.

Rendement attendu des mesures

L’ensemble des mesures devrait avoir un rendement de 84 M€ en 2017.

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2024