Présidentielle : l’industrie espère la poursuite des mesures engagées depuis 2012, mais sans zigzags

Le Groupe des fédérations industrielles (GFI) a présenté jeudi 16 propositions pour augmenter la compétitivité de l’industrie française lors du prochain quinquennat présidentiel, espérant une continuité des mesures gouvernementales engagées depuis 2012 pour le secteur, mais sans zigzags permanents.

jeudi 22 septembre 2016, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Présidentielle : l’industrie espère la poursuite des mesures engagées depuis 2012, mais "sans zigzags"

"On ne part pas de rien, nous reconnaissons volontiers que beaucoup a été fait dans le présent quinquennat" pour relancer l’industrie, a déclaré Philippe Darmayan, le président du GFI et le PDG d’ArcelorMittal France, lors d’une conférence de presse à Paris.

Le secteur a notamment "apprécié" la création de Bpifrance pour financer les PME, les différents programmes publics d’investissement pour moderniser l’outil industriel, ou encore le dispositif financier du suramortissement, a-t-il souligné.

Cependant l’objectif du GFI de faire remonter l’industrie à15% du PIB français d’ici à 2022, contre 12% actuellement, nécessite des mesures qui "aillent toutes dans le même sens, et que l’on évite les zigzags permanents entre bonnes mesures et mesures coercitives pour l’industrie", a-t-il estimé.

M. Darmayan a pointé à titre d’exemple lecrédit d’impôt compétitivité emploi , qui selon lui devient davantage "un outil contre le chômage" qu’un dispositif pour la compétitivité, ou le compte pénibilité qui "complexifie le fonctionnement des entreprises".

"Le renouveau de l’industrie ne dépend pas que de l’Etat",mais celui-ci doit créer "un terreau de confiance" pour le secteur, a-t-il encore ajouté.

Le GFI préconise notamment de poursuivre l’allègement des charges sur les salaires, pour viser à terme un alignement sur la moyenne européenne, et d’augmenter la flexibilité du travail, touten modernisant la formation professionnelle et en doublant le nombre d’apprentis.

L’organisation plaide aussi pour de nouvelles baisses d’impôts pour les entreprises, réclame un arrêt de "l’inflation" de la fiscalité environnementale et la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF),qui "freine" selon elle la succession des dirigeants de PME et ETI.

Le GFI compte rencontrer tous les candidats à l’élection présidentielle, dans l’espoir de "créer un consensus" autour de ses propositions, selon M. Darmayan.

"On a eu une bonne écoute de toutes les écuries", même si certaines ont des "divergences" avec le GFI en matière de politique d’attractivité, a-t-il précisé.

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