Retraites : Lepaon (CGT) appelle les parlementaires PS à mener un véritable débat
Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a appelé les parlementaires PS à mener un véritable débat sur les retraites, critiquant notamment une réforme faite contre les jeunes, dans un bref message vidéo diffusé mardi lors des journées annuelles de ces élus.
mardi 24 septembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Retraites : Lepaon (CGT) appelle les parlementaires PS à mener "un véritable débat"
Disant attendre globalement des élus qu’ils "respectent les engagements pris devant les Français et créent de l’espoir, dont manque cruellement notre pays", M. Lepaon a aussi prévenu qu’"une réforme bien faite est une réforme comprise, admise". "Les rôle des parlementaires est de poursuivre le débat engagé dans lasociété, de ne pas se contenter de voter un texte préparé dans le gouvernement sans avoir un véritable débat sur les préoccupations des salariés, dont celle d’une retraite aujourd’hui faite contre les jeunes", a-t-il lancé.
La sénatrice Christiane Demontes a assuré que "les groupes socialistes de l’Assemblée et du Sénat se saisissent de tous les projets de loi pour essayer encore, si c’est possible, de les améliorer" et "seront dans la même démarche" sur les retraites, texte pour lequel elle a évoqué "un certain nombre de points de vigilance ou de possibilités d’amélioration des choses".
La députée Ségolène Neuville a récusé l’idée d’une réforme qui ferait "payer la facture" aux jeunes, faisant valoir que plusieurs volets de la réforme, sur la pénibilité ou le temps partiel, bénéficieront aussi aux jeunes. "Qui peut prétendre que la pénibilité ne concerne pas les jeunes, comme les aides soignantes ou les maçons ? Tous les salariés du privé auront droit à un compte pénibilité", a notamment relevé cette élue des Pyrénées-Orientales.
Intervenant peu après la tribune du palais des congrès de Bordeaux, la ministre de la Santé Marisol Touraine a affirmé que "la réforme est faite pour l’ensemble de la société, pour les jeunes en particulier", car, "sinon les jeunes n’auront le choix qu’entre une toute petite retraite et un système privatisé".
Elle a vanté une réforme "juste" et "durable",car "ce qui est juste, c’est de demander des efforts proportionnés en fonction des capacités de chacun" et car "ce n’est pas parce qu’on ne jette pas des millions de gens dans la rue que la réforme n’est pas solide et durable", d’ailleurs elle "introduit des changements que personne ne remettraen cause" pour prendre en compte la pénibilité, l’entrée dans la vie active des jeunes ou la situation des femmes.