Marchés financiers au plus haut, avant une année 2022 incertaine : que faudrait-il faire ? Avis de conseillers en gestion de patrimoine

Vos unités de compte de vos contrats d’assurance-vie affichent des plus-values latentes importantes ? Votre PER ne s’est jamais porté aussi bien ? Grand soleil sur vos titres sur votre PEA ? Carton plein sur votre compte-titres ? Des nuages sont présents à l’horizon 2022, 5ième vague, élection présidentielle, retournement du marché de l’immobilier, inflation galopante, surendettement généralisé. Les marchés financiers, dopés aux liquidités, s’en moquent. Que convient-il de faire en cette fin d’année ?

samedi 13 novembre 2021, par Denis Lapalus

Inflation...

Rappelez-vous ces experts qui nous annonçaient une inflation passagère, sous entendu, de quelques mois seulement. Désormais, ils attestent que les prix vont continuer de grimper en 2022. Déjà jugée historique Outre-Atlantique, cette hausse des prix laisse les gouvernements respectifs sans aucune réelle solution. Et cette inflation galopante débarque déjà en Europe. Pas de miracle, les placements anti-inflation n’existent pas véritablement. Si certains experts vous conseille de prendre encore plus de risques afin de faire face à cette inflation, d’autres vous suggèrent justement le contraire. À vous de voir. Maîtrisez bien vos risques dans tous les cas.

Records boursiers

Le CAC40 n’en finit plus de progresser, déjà +27% depuis le début d’année. Bien que les professionnels de la gestion d’actifs soient confiants (ils le sont toujours sinon tous les épargnants retireraient leurs fonds !), quelques nuages semblent se pointer à l’horizon : entre la 5ième vague, l’inflation hors de contrôle, la rupture des chaînes d’approvisionnement, la remontée des taux d’intérêts, etc. La liste pourrait être très longue. Il serait sans doute temps pour les épargnants de mettre quelques profits au chaud.

Fin d’année, épuisez votre abattement sur les plus-values

Assurance-Vie : Comme chaque fin d’année, si vous n’avez pas utilisé complètement votre abattement sur les plus-values en assurance-vie (4.600€/9.200€) et que vous constatez des plus-values importantes sur vos unités de compte, c’est évidemment le moment d’effectuer un rachat partiel sur vos contrats investis majoritairement ou à 100% en unités de compte. Bien évidemment, vous ne réaliserez pas vos profits sur vos contrats majoritairement investis en fonds en euros. La bonne période pour ce faire étant alors plutôt en début d’année. L’épargnant averti possède un contrat d’assurance-vie investi 100% en euros et un contrat 100% en unités de compte. Cela lui permet d’effectuer des rachats partiels optimisés et de ne pas mélanger les deux poches. Vous pouvez consulter notre sélection de contrats d’assurance-vie permettant d’investir 100% sur un fonds en euros , c’est possible, malgré ce que nombre d’épargnants pensent encore. Ainsi, Gilles Belloir, directeur général du courtier en ligne Placement-direct.fr, recommande de purger vos plus-values avant la fin d’année. Effectuer régulièrement un rachat partiel en fin d’année, dans la limite de son abattement sur les plus-values, afin d’éviter de se retrouver avec un contrat ayant trop de plus-values lors du rachat total du contrat. C’est d’ailleurs l’occasion alors d’organiser au mieux son épargne (split fonds euros/UC), et de le répartir sur des contrats d’assurance-vie plus performants, moins chers. compte-titres : si vous avez quelques lignes en moins-values (on ne sait jamais), ce sera le moment de les vendre, quitte à les racheter le même jour. Mais matérialiser des moins-values vous permettra de venir compenser des plus-values réalisées sur d’autres lignes. À vous de faire votre cuisine afin de ne pas vous retrouver avec un montant important de plus-values à déclarer au Fisc. PEA : réalisez vos plus-values selon les règles de prudence, mais aucun retrait n’est évidemment à effectuer.

Unités de compte, réduction des risques !

Vous connaissez l’adage boursier, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Et bien... Pour le moment, les places financières ne cessent de grimper, face à cet afflux de liquidités absolument colossal. Le marché est en forme de bulles, n’en déplaise à de nombreux analystes. Il y aura des chocs à la baisse, c’est certain. Le mot d’ordre est donc la diversification afin de réduire ses risques. Ainsi, Nicolas Chabanne, d’Athena Patrimoine, un cabinet lyonnais de gestion en patrimoine réputé, dans une lettre d’informations adressée à ses clients, confirme qu’il convient de diversifier ses placements afin d’en réduire les risques.

Diversifier ?

Cela consiste à investir sur différents supports au sein des enveloppes choisies, sur différents secteurs, afin de limiter le risque global de votre portefeuille. En effet, si vous concentrez vos placements sur peu de titres, vous concentrez le gain mais aussi le risque. Sur un portefeuille, il est souhaitable d’avoir un certain nombre de lignes pour diversifier : plus vous augmentez le nombre de lignes, plus vous réduisez le risque (dans une certaine limite).

Diversification tous azimuts

La diversification a plusieurs visages ; diversification des secteurs d’activité : énergie, matériaux de base, industries, biens de consommation, santé, service aux consommateurs, télécommunications, services aux collectivités, sociétés financières, technologies… ; mais aussi diversification des zones géographiques : Europe, Asie, Etats-Unis… Notez que si vous achetez des valeurs étrangères, il faut accepter la présence d’un paramètre supplémentaire : celui du taux de change, la monnaie étant différente. Vous incluez donc dans ce cas un risque supplémentaire.

Compte-titres, PEA : 25 lignes distinctes

Il n’y a pas de nombre idéal de lignes, cela dit un portefeuille diversifié sur 25 titres est souvent considéré comme bien diversifié. S’il y a moins de lignes, le risque se concentre. S’il y en a plus, le portefeuille se disperse, et suivre son évolution globale devient plus difficile. Attention toutefois, dans le cadre d’un compte-titres ou d’un plan d’épargne en actions par exemple, cette diversification multiplie les transactions boursières, donc les coûts de transaction. Si vous souhaitez diversifier votre portefeuille en une seule transaction, vous pouvez acheter par exemple un ETF.

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