Épargne des Français en 2018, 14.06% de leurs revenus (T3), avec une fin d’année chahutée par la chute des indices boursiers
La Banque de France a publié son étude trimestrielle sur l’épargne des ménages. Si au 3e trimestre 2018, les épargnants ont réduit leurs investissements sur les actions cotées, les anticipations du 4e trimestre 2018 montrent une fin d’année en forte aversion aux risques, chute des marchés financiers oblige. La collecte en assurance-vie ayant même été négative sur le mois de décembre 2018. Paradoxe ou manque d’anticipation ? L’année 2018 marquant un nouveau record de collecte sur les unités de compte, année de forte baisse des fonds patrimoniaux...
mercredi 6 février 2019, par Denis Lapalus
Toujours plus d’épargne bancaire
Au troisième trimestre, le flux annuel de placement des ménages s’établit à 86,4 milliards, dont 77% sous forme de produits de taux. L’épargne investie en produits de taux fléchit très légèrement en rythme annuel tout en restant dynamique, avec un léger rebond de l’assurance vie en support euros. Sur un an, les acquisitions nettes d’actifs sous forme de produits de fonds propres sont en hausse de 2,8 milliards. Notamment, les ménages cèdent moins d’actions cotées et acquièrent plus d’actions non cotées et autres participations.
Un taux d’épargne des Français stable
Avec un taux d’épargne de 14.06%, les Français épargnent toujours autant. Seuls les Allemands épargnent plus, à 17.75%. L’épargne strictement financière des Français est de 4.59%.
Fin d’année, chute des marchés boursiers, aux abris !
Les premiers éléments pour le quatrième trimestre font état d’une légère reprise des placements bancaires (15,2 milliards en glissement trimestriel après 11,4 milliards) et d’un fort ralentissement de l’assurance-vie en support UC (0,1 milliard après 3,9 milliards). Du côté des assureurs, les chiffres de fin d’année 2018 sont déjà connus et confirment ce fort ralentissement.
L’assurance-vie en décollecte sur décembre 2018
En décembre, le marché de l’assurance vie a en effet connu une décollecte de l’ordre de 600 millions d’euros, soit sa plus mauvaise performance depuis deux ans et son seul mois négatif en 2018. Durant cette période, les marchés financiers ont été la proie de vives secousses sous l’effet conjugué de craintes concernant une guerre commerciale entre Chine et États-Unis, les conséquences du Brexit ou encore la situation politique dans certains pays européens comme l’Italie.
2018 : année record pour la collecte sur les unités de compte
Une année 2018 record pour la collecte sur les unités de compte : paradoxe à la française, ou simple manque de chance ? C’est en 2018 que les épargnants ont le plus versé sur les unités de compte. La même année d’une chute historique de toutes les classes d’actifs en même temps, hormis celle de l’immobilier. Cela n’était jamais arrivé auparavant, mettant au placard toutes les théories sur la diversification des investissements sur les différents types d’actifs.