L’épargne financière des Français s’approche des 6.000 milliards d’euros, soit une moyenne de 88.388€ par personne (enfant y compris)
L’épargne financière des Français avoisine les 6.000 milliards d’euros, divisée par 67 millions de Français, cela donne une moyenne de 88.388€ par personne, enfant y compris.
vendredi 18 février 2022, par Denis Lapalus
Epargne financière, toujours plus...
La Banque de France suit les flux monétaires des Français avec un trimestre de retard. Ces chiffres concernent donc le 3ième trimestre 2021. Ainsi, le seuil symbolique des 6.000 milliards d’euros d’épargne financières des ménages français s’approche à grand pas. Avec des calculs purement théoriques, si les richesses étaient réparties de façon totalement équitables, chaque personne en France, enfant y compris, serait à la tête d’un capital de 88.388€. On ne parle pas là évidemment de richesse globale, incluant les biens immobiliers ou autres actifs possédés, mais uniquement d’épargne financière (argent détenu sur les comptes courant, livrets épargne, épargne réglementée, assurance-vie, épargne retraite, épargne salariale, fonds détenus...).
L’épargne retrouve son rythme d’avant crise sanitaire
La Banque de France livre ainsi son constat : Au troisième trimestre 2021, le flux trimestriel de placements financiers des ménages reste sur la dynamique du premier semestre, et s’établit à 41 milliards (après 44,4 milliards au T2 et 40,6 milliards au T1). Les ménages placent à nouveau des montants élevés en numéraire et dépôts à vue (19,6 milliards après 21,2 milliards en T2) et sur les autres livrets (11,3 milliards après 6,6 milliards au T2), tandis que ceux placés sur les livrets d’épargne réglementée sont un peu moins dynamiques (4,4 milliards contre 6,7 milliards au T2). Les flux d’actifs sous forme de produits de fonds propres sont en baisse (5,9 milliards après 14,4 milliards au T2), les ménages cèdent des parts d’OPC non monétaires et des actions non cotées, et réduisent leurs souscriptions d’assurance-vie en unités de comptes (6,7 milliards contre 10,1 milliards au T2). En cumul au T3 sur quatre trimestres glissants, les flux de placements sont quasi stables (156,5 milliards après 157,7 milliards) et toujours nettement supérieurs à ceux d’avant pandémie.
D’après les données partielles disponibles pour le quatrième trimestre, les placements en numéraire et dépôts à vue retrouvent un rythme plus proche de celui d’avant-crise (6,2 milliards après 19,6 milliards au T3) avec une légère décollecte sur les livrets d’épargne réglementée (-0,2 milliard). En revanche, les flux trimestriels en assurance-vie et épargne retraite en euros et en supports UC sont à nouveau en hausse (12,5 milliards contre 9,2 milliards au T3).