Fraude fiscale : 36 milliards d’euros échappent à l’impôt

Hier, le ministre des Finances Pierre Moscovici a estimé à 36 milliards d’euros le montant des capitaux français placés sur des comptes à l’étranger. Lire la suite...

vendredi 19 avril 2013, par Jérémie G.

Fraude fiscale : un G20 spécial Finance !

Jeudi soir, le G20 Finance c’est ouvert à Washington (Etats-Unis), l’occasion pour les ministres des 20 pays les plus riches du monde de faire un point sur les situations financières de leur pays et des moyens mis en place actuellement pour lutter contre la fraude fiscale.

Représentant français, Pierre Moscovici en a profité pour dresser un bilan de la situation française. Le ministre estime que le montant des capitaux qui échappent à l’impôt est de 36 milliards d’euros.

"C’est le chiffre dont je dispose sur mon bureau à Bercy", a-t-il déclaré avant le début de la réunion des ministres des Finances du G20.

Cependant, le ministre c’est voulu optimiste, expliquant que l’évasion fiscale en France était un phénomène "limité qui ne va pas en s’aggravant".

P.Moscovici a également fait part de son intention de plaider lors de cette réunion internationale pour un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et pour la mise en place d’une procédure automatique d’échange d’informations sur le plan fiscal.

Fraude fiscale : place au Fatca européen

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Selon lui, il faut améliorer la transparence "pour éviter la constitution de sociétés écrans" au sein des paradis fiscaux.

"Un consensus européen est en train de se forger", a-t-il rappelé en référence au Conseil Ecofin informel de Dublin où cinq pays européens (France, Allemagne, Espagne, Italie et Grande Bretagne) rejoints par la Pologne, ont décidé de "la constitution d’une plateforme d’échange d’informations" sur "les comptes bancaires détenus à l’étranger" par leurs ressortissants.

Une initiative qui ressemble au Fatca américain, qui permet d’obtenir les informations sur tous les comptes bancaires, placements et revenus à l’étranger de tous les contribuables américains.

En Europe, l’idée fait son chemin, même si l’Autriche n’a pour le moment toujours pas donné son accord.

"Nous vivons aujourd’hui des moments particuliers. Il y a une conjonction inédite qui permettra d’avancer sur ces sujets", a souligné le ministre des Finances français.

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