Crise financière : Une botte secrète pour sauver l’Italie ?
Après l’Espagne, l’Italie pourrait être le prochain pays européen à nécessiter une aide financière européenne. Avec un PIB en récession, le pays est la cible des spéculateurs et le réceptacle des inquiétudes des investisseurs. Détails ...
mardi 12 juin 2012, par Jérémie G.
Crise financière : et maintenant l’Italie ?
Grèce, Irlande, Portugal et maintenant Espagne... Un à un les pays européens tombent comme des dominos sous les coups de la finance internationale et sont sauvés in extremis par des plans d’aide internationaux, entraînant des mesures d’austérité qui provoquent la colère de leurs habitants.
A moins d’une semaine d’un scrutin crucial dans l’histoire de l’Europe qui pourrait changer le cours de la crise économique actuelle en Grèce, tous les yeux sont tournés vers le vieux continent avec cette question : qui sera le prochain ?
Et ce pourrait bien être l’Italie qui finisse par succomber aux sirènes de l’aide financière puisque le pays est entrée dans une récession depuis la fin 2011 qui tend à se prolonger.
Au quatrième trimestre 2011, le PIB italien enregistrait un repli de 0,7 % qui s’est confirmé au premier trimestre 2012 par une baisse de 0,8 %. Ce sont les chiffres révélés hier par l’institut de statistiques Istat qui ont tiré la sonnette d’alarme, puisque l’institut à révisé à la hausse sa prévision annuelle d’une contraction du PIB italien à 1,4 % (contre 1,3% estimé en mai).
Crise financière : la bourse s’effondre et les inquiétudes commencent ...
Hier, la Bourse de Milan clôturait sur une baisse de 2,79 % à 13 701 points plombée par la chute des titres de ces principales banques (-8,81 % pour Unicrédit et -5,92 % pour Intesa Sanpaolo). Il semble donc encore une fois que les banques soient le talon d’Achille d’une économie déjà à la peine et qui pourrait bien faire elle aussi appel à un plan d’aide.
C’est en tout cas ce qu’a révélé hier la ministre des Finances autrichienne, Maria Fekter lors d’un entretien télévisée.
"L’Italie doit se sortir de son dilemme économique, des déficits et une dette très élevée. Mais naturellement, il se peut que, compte tenu des taux élevés dont l’Italie s’acquitte déjà pour se refinancer sur les marchés, elle en vienne à une aide de soutien", a t’elle déclaré.
Une intervention alarmiste mais qui s’explique par la très forte tension sur les taux de la dette italienne à dix ans qui a passé la barre des 6 %.
A quelques jours de la rencontre entre François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy, le président du conseil italien Mario Monti devra faire preuve de diplomatie pour convaincre ses partenaires de soutenir son pays.