Sommet européen : un pacte de croissance à 120 milliards d’euros
Les chefs d’Etat de la zone euro sont parvenus à un accord hier soir à Rome après d’intenses négociations. Un pacte de croissance a été signé pour un montant de 120 milliards d’euros. Détails...
vendredi 29 juin 2012, par Jérémie G.
Réunis à Rome pour un sommet de deux jours, les dirigeants européens ont signé hier soir un pacte de croissance.
C’est finalement au bout de la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 juin que les dirigeants européens sont parvenus à un accord qui permettra de recapitaliser directement les banques et injectera 120 milliards d’euros pour relancer l’économie européenne.
Sommet européen : un accord crucial pour rassurer les marchés
Véritable plébiscite pour François Hollande qui en avait fait un thème de campagne, le fameux pacte de croissance signé hier soir sera avant tout un moyen d’aider l’Italie et l’Espagne à calmer les marchés. Celui-ci permettra d’intaurer des mécanismes européens d’aides directes aux banques via les fonds de secours FESF et MES.
Attendu depuis longtemps, cette possibilité de recapitalisation directe, sous certaines conditions, est donc la principale avancée institutionnelle de cet accord.
La zone euro devrait également assouplir les conditions d’utilisation des fonds de secours pour "rassurer les marchés et obtenir de la stabilité sur les obligations souveraines de ses membres", a ajouté Herman Van Rompuy, président de l’UE.
François Hollande : 1 , Angela Merkel : 0
L’autre point de l’accord, c’est l’allocation de 120 milliards d’euros pour relancer la croissance européenne.
Longtemps responsable du bras de fer entre la France et l’Allemagne, ce pacte de croissance a finalement vu triompher la position de François Hollande qui a profité de l’approche d’un vote crucial au Bundestag pour rallier Angela Merkel de son côté.
Sur les 120 milliards d’euros, 60 milliards proviendront d’une augmentation de la capacité de prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI), 55 milliards de la réaffectation de fonds structurels non utilisés et 5 milliards de "projects bonds" qui seront émis cet été pour financer des infrastructures de transport et d’énergie.
Enfin, les leaders de la zone euro ont posé les bases d’un renforcement de l’union économique et monétaire.
Ils ont établi une feuille de route qui s’appuiera sur "quatre piliers" : un cadre financier, un cadre budgétaire, un cadre en matière de politique économique ainsi qu’un renforcement du contrôle démocratique.
Les premières propositions devraient voir le jour en octobre prochain.