L’Eurogroupe se réunit aujourd’hui pour étudier les dossiers espagnols, chypriotes et grecs dans un contexte redevenu tendu sous la pression des marchés financiers. Détails...
lundi 9 juillet 2012, par Jérémie G.
L’Espagne et l’Italie sous haute tension
L’Eurogroupe (la réunion des ministres de finances des pays de l’UE) se réunit ce lundi à Bruxelles pour faire les points sur les dossiers du moment.
Dix jours à peine après le Conseil européen des 28 et 29 juin, les marchés financiers ont de nouveau montrer des signes d’impatience. Une situation qui inquiète beaucoup l’Italie et l’Espagne qui avaient été les principales bénéficiaires des décisions prises lors de ce Conseil.
Hier, le premier ministre Espagnol Mariano Rajoy et le Président du Conseil italien Mario Monti sont de nouveau monter au créneau pour rappeler la nécessité "d’agir vite" et de "passer des paroles aux actes".
Le temps presse en effet, puisque ce matin, les marchés s’affolait et les taux espagnols à 10 ans repassaient au dessus des 7 %.
Le problème c’est que l’état d’avancement des dossiers ne permettra pas une prise de décision aujourd’hui et qu’une nouvelle réunion de l’Eurogroupe a d’ores et déjà été programmé le 20 juillet prochain. Il faudra donc montrer aux marchés que les changements sont bien mis en place malgré l’absence de résultats concrets.
Espagne, Chypre et Grèce
Au niveau des aides, le gouvernement espagnol n’a toujours pas formulé une demande claire mais les contreparties qui seront demandées devraient être explicitées. La décision finale et la rédaction du mémorandum devrait avoir lieu le 20 juillet avant des premières aides directes en 2013.
Du côté de Chypre qui a elle aussi fait appel à l’aide de la zone, on attend le rapport de la troïka présents à Nicosie la semaine dernière, mais une aide dés cette année semble "peu réaliste", d’après le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Enfin, c’est évidemment du cas grec dont il sera question avec la nomination de Yannis Stournaras au poste de premier ministre et confirmé par un vote de confiance au parlement. Les grecs espèrent allonger le délai de réduction des déficits de deux à trois ans.
Au final, la seule décision que prendra l’Eurogroupe ce soir sera de maintenir ou non provisoirement Jean-Claude Juncker à son poste de président de l’Eurogroupe alors que son mandat s’achève le 17 juillet prochain.