Croissance : la France en récession ?
L’Insee publie demain les chiffres préliminaires de la croissance française au 2e trimestre. Des chiffres qui feraient état d’une récession française qui pourrait se poursuivre au 3e trimestre. Détails...
lundi 13 août 2012, par Jérémie G.
Croissance : un PIB français attendu en baisse...
Demain, l’Insee publie une première estimation des chiffres du Produit Intérieur Brut (PIB) français pour le 2e trimestre 2012. Une estimation qui fera office de mauvaise nouvelle pour le Pays puisqu’on attend un repli du PIB qui pourrait aller jusqu’à 0,5 %. La Banque de France a même publié ses premières prévisions pour le 3e trimestre avec un repli du PIB de 0,1 %.
Si ces prévisions se confirment, la France entrerait ainsi en récession. Pourtant, fin juin, l’Insee tablait encore sur une croissance nulle au 2e trimestre comme au 1er, puis, c’est même un léger rebond de 0,4 % qui avait été envisagé pour la première moitié de l’année 2012.
Entre temps, les enquêtes de nouvelles enquêtes ont fait apparaître une baisse du moral des ménages et des industriels en raison de la poussée du chômage et de la morosité de la conjoncture économique internationale.
Les chiffres décevant des exportations chinoises ou le ralentissement des importations en Allemagne sont autant de signes que l’économie mondiale traverse une mauvaise passe ce qui ressurgit immanquablement sur l’économie Française du fait de la globalisation économique et financière.
L’investissement des entreprises : la clef de la croissance ?
De fait, les investissements des entreprises sont en net recul ce qui pose problème au niveau de la production et de la pérennité de la croissance française à long terme.
Ludovic Subran, chef économiste de l’assureur crédit Euler Hermes, indique d’ailleurs que "l’investissement des entreprises est la seule composante de la croissance qui n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise de 2008-2009"
"On souffre du fait que cette composante stagne et n’a plus de contribution positive à la croissance en France", estime l’économiste.
Si les prévisions actuelles n’auront qu’un impact limité sur les objectifs de croissance du gouvernement pour cette année, l’histoire est différente pour 2013.
En effet, en l’absence d’un rebond au 3e trimestre, l’objectif de 1,3 % de croissance retenu pour le moment risque d’être inatteignable.
Une politique volontariste devra donc rapidement être mise en place par le gouvernement s’il veut tenir son objectif de 3 % de déficit en 2013.