Crédit immobilier : tout ce qui est obligatoire entre dans le TEG du crédit
La justice a confirmé que toutes les dépenses que la banque impose comme condition d’octroi d’un crédit immobilier doivent être prises en compte pour la détermination du taux effectif global (TEG)...
vendredi 7 septembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Crédit immobilier : la cour de cassation révise le TEG
Vendredi 7 septembre, la cour de cassation a confirmé que le calcul du TEG (taux effectif global) devait prendre en compte toutes les dépenses que la banque impose comme condition d’octroi d’un crédit immobilier.
La justice considère par exemple que la souscription obligatoire d’une ou plusieurs parts sociales lorsque le client s’adresse à une banque mutualiste, est une dépense qui doit entrer dans le calcul du TEG puisqu’elle conditionne l’attribution du prêt.
Selon la banque, l’achat de parts sociales était une prise de participation sans lien avec le prêt, s’agissant de l’achat d’un élément d’actif remboursableet procurant des dividendes.
L’argument a été rejeté par la Cour de cassation. Cette souscription de parts ayant été imposée à l’emprunteur, comme une condition de l’octroi du crédit, il participe au coût du crédit.
En revanche, la Cour de cassation est stricte sur lesdépenses à prendre en compte. Le coût d’une assurance rendue obligatoire par la banque doit entrer dans le TEG, mais non celui d’une assurance facultative. Par exemple, lorsque la banque exige qu’une assurance incendie soit souscrite jusqu’au remboursement total du crédit, le montant des primesd’assurance doit être compté dans le TEG.
La sanction d’une telle erreur, pour la banque, est la perte du droit aux intérêts convenus. La banque ne peut plus appliquer à son client que le taux d’intérêts légal, fixé en 2012 à 0,71% au lieu des 3, 4 ou 5% habituellement convenus.
(Cass. Civ 1, 12.7.2012, N° 862, 863 et 958).