Budget 2013 : Noël Mamère prend position
Malgré un objectif de 3 % qui lui parait intenable, le député d’Europe Ecologie les verts (EELV) Noël Mamère s’apprête à voter le budget 2013. Explications...
mardi 16 octobre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Mamère (EELV) ne croit pas au 3% en 2013 mais votera le budget
Le député EELV Noël Mamère a déclaré mardi qu’il ne croyait pas à un retour du déficit à 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2013, mais qu’il voterait le projet de loi de finances dont c’est l’objectif "impératif" selon les mots du Premier ministre.
"Non je n’y crois pas, c’est la raison pour laquelle j’ai voté contre le traité (ndlr : européen de stabilité budgétaire). Je pense qu’on ne le tiendra pas. Ce n’est pas moi qui le dis. De grands économistes nous disent que c’est impossible", a déclaré le député-maire de Bègles sur BFMTV/RMC.
"Plus on tournera la vis, plus l’austérité s’installera", a-t-il estimé.
Jean-Marc Ayrault a demandé sur Europe 1 à sa majorité "de se tenir à cet objectif, c’est l’intérêt national du pays".
"On va voter le budget", a poursuivi M. Mamère l’un des 17 députés EELV, saluant un projet de loi de finances 2013 "qui remet en cause les cadeaux fiscaux faits par Monsieur Sarkozy".
Un budget plus équitable
"Il y a plus d’équité, de justice et de solidarité, et ne serait-ce que pour cette raison, nous allons voter ce budget", a-t-il dit, regrettant qu’il n’y ait "pas assez de propositions sur la fiscalité écologique".
Il a salué l’amendement d’Eva Sas "sur le financement des micro-partis", qui limite l’ensemble des dons d’un contribuable à des partis politiques à 7.500 euros par an (7.500 euros par parti, actuellement, ndlr).
"Les pigeons ressemblent plus à des vautours qu’à des pigeons", a-t-il dit sur le mouvement des créateurs d’entreprises ou de start-up vent debout contre les projets de taxation accrue des plus-values de cession des entreprises.
M. Mamère a soutenu la non-intégration des œuvres d’art dans le calcul de l’impôt sur la fortune(ISF) : "Je trouve que c’est régressif d’opposer l’art et la crise économique".