Taux du livret A : Négociations autour du futur taux du Livret A
Le prochain taux théorique du livret A est de 1,50%. Mais voilà... Après avoir incité les épargnants à verser davantage sur le livret A, avec deux relèvements de plafonds successifs, baisser aussi sévèrement le taux pourrait apparaître comme un acte politique bien maladroit.
vendredi 11 janvier 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les épargnants pris au piège ! Le taux du livret A et LDD pourrait baisser à 1,50% dès le 1er février prochain. Le ministre de l’économie fera en sorte toutefois de limiter les dégâts, une chute amoindrie du taux du livret A est en cours de négociation... Et quand la politique s’en mêle, tous s’emmêlent !
Moscovici négocie le taux du Livret A avec la Banque de France
Le ministre des Finances Pierre Moscovici a rencontré vendredi le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer et va "poursuivre les discussions" avec lui pour fixer le nouveau taux du Livret A, censé baisser dans le sillage de l’inflation.
"On a échangé sur la meilleure façon de prendre en compte plusieurs paramètres", dont le niveau d’inflation, la nécessité de "préserver le pouvoir d’achat" et les "besoins d’investissement dans le secteur du logement", a déclaré le ministre à l’AFP.
"Nous allons poursuivre les discussions pour parvenir à la solution la meilleure d’ici au 15 janvier, dans les tout prochains jours", a-t-il ajouté.
Pierre Moscovici n’a pas voulu s’exprimer sur le taux de rémunération qu’il juge adéquat, alors que le nouveau taux doit entrer au vigueur le 1er février.
Baisse de taux du livret A : Un manque à gagner dépassant les 157 € d’intérêt pour le pire scénario
Selon le taux choisi, entre 1,50% et 2%, le montant du manque à gagner, sur les 11 mois restants de l’année 2013, s’échelonne de 52 à plus de 157 € !
Publié jeudi, le chiffre de l’inflation pour décembre (1,2% sur un an hors tabac) devrait induire une baisse du taux du Livret A de 2,25% à 1,50%, si la formule prévue par la loi est appliquée à la lettre. Cette décision appartient au gouverneur de la Banque de France, qui peut toutefois recommander au gouvernement d’y déroger au nom de "circonstances exceptionnelles" ou de la sauvegarde du "pouvoir d’achat des épargnants".
C’est précisément ce que souhaite le gouvernement, qui prône une baisse du taux moins marquée que celle prévue par la formule légale, selon plusieurs sources proches du dossier. D’où les tractations intenses avec Christian Noyer, qui a jusqu’au 15 janvier pour se prononcer.
L’évolution de la rémunération du produit d’épargne le plus populaire en France est un sujet éminemment politique, une baisse marquée étant susceptible de susciter la grogne de ses détenteurs, dans un contexte économique déjà difficile.