Croissance 2013 : le calme plat pendant 6 mois ?

Hier, la note de conjoncture de l’Insee révélait un premier trimestre de croissance nulle pour la France en 2013. Par ailleurs, une stagnation du PIB qui devrait se poursuivre, détails ...

vendredi 22 mars 2013, par Jérémie G.

Croissance : stagnation au premier trimestre

Si la croissance Française affiche un calme plat sur les trois premiers mois de 2013, la conjoncture économique mondiale semble elle s’améliorer, en particulier pour les pays industrialisés.

"Au premier trimestre 2013, tant les enquêtes de conjoncture, qui indiquent une amélioration quasi générale du climat des affaires, que les premières données d’activité disponibles, laissent attendre un rebond marqué dans les économies avancées", écrit l’Insee dans sa note de conjoncture, évaluant à 0,4 % la croissance dans les pays industriels au premier trimestre.

Un regain dont ne profite pas l’Hexagone puisque l’Insee table sur une croissance nulle au premier trimestre et à peine mieux pour les trois suivants (+0,1 %).

Croissance : la France, moyenne de la zone euro

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Une stagnation qui correspond à la situation moyenne de la zone euro. Une moyenne en trompe l’œil puisqu’il existe de très fortes disparités entre les pays.

Dopée par ses exportations hors zone euro, la croissance allemande repart à +0,5 % du PIB au premier semestre.

A l’inverse, l’Espagne et l’Italie sont toujours plongées dans la récession avec une baisse de leur PIB respectif de 0,3 %.

La France serait donc "pénalisée par la faiblesse persistante de la demande intérieure dans la zone euro, malgré le dynamisme de l’activité en Allemagne", expliquent les experts de l’Insee.

"Le redressement des exportations françaises resterait donc modéré, et ce d’autant plus que l’euro s’est globalement apprécié depuis mi-2012", poursuivent-ils.

Une demande intérieure qui fait défaut

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Une situation qui ne s’améliore pas avec la demande intérieure qui est jugée "atone" par l’Insee avec un recul de l’investissement dans le bâtiment et une consommation qui ne devrait pas s’améliorer (0,0 % au premier trimestre, puis +0,1 % au deuxième).

Par ailleurs, l’épargne est en baisse avec un taux d’épargne à 16 % au premier trimestre soit 0,4 point de moins qu’à la mi-2012.

L’Insee prévoit une chute de ce taux à 15,8 % au deuxième trimestre et avance les hausses d’impôts comme principale explications. Les Français utilisent leur épargne pour payer les impôts supplémentaires.

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