La dette française continue de battre tous les records

Hier, le taux à dix ans de la dette française a atteint 1,709 % sur le marché secondaire. Un nouveau record qui a placé, pendant quelques heures, la France au-dessus des Etats-Unis...

mardi 9 avril 2013, par Jérémie G.

La dette française plus forte que la dette américaine ?

Lundi 8 avril à 9h21, le taux de la dette française sur le marché secondaire a atteint un plus bas historique à 1,709 %. Un taux très faible qui confirme la tendance baissière constatée depuis plusieurs mois.

Le taux oat à 10 ans est même passé brièvement sous le taux à 10 ans des Etats-Unis avant de remonter à 1,751 % à 18h. Un symbole qui démontre la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie française mais surtout l’attractivité de sa dette.

Aujourd’hui, la dette française propose un équilibre entre rémunération et sécurité que les autres pays ne peuvent pas offrir.

La dette allemande est ainsi plus sûre mais moins rémunératrice, alors que les dettes espagnoles et italiennes ont des rendements plus élevés mais un risque de perte plus important. La dette française offre donc tout simplement un bon rapport qualité-prix.

Dans tous les cas, cette baisse des taux est une excellente nouvelle pour la dette publique de la France, puisqu’elle va réduire le budget prévisionnel alloué au service de remboursement de la dette. L’an passé, la baisse des taux a permis à la France d’économiser 2 milliards d’euros par rapport aux prévisions initiales.

Le rôle des investisseurs japonais

Cette baisse a été rendue possible grâce à la confiance des investisseurs étrangers, et en particulier des investisseurs asiatiques. Depuis l’annonce de la banque centrale du Japon la semaine dernière d’un vaste programme d’injection des liquidités, les investisseurs nippons cherchent à placer leurs capitaux. Une bonne nouvelle pour les pays européens puisque la dette japonaise est peu rémunératrice (inférieure à 1 %).

Grâce à cet afflux de capitaux, les taux européens ont nettement baissé. La France et le Royaume-Uni ont vu leur taux à dix ans s’établirent autours de 1,70 % quand ceux de l’Italie et de l’Espagne baissaient respectivement à 4,30 % et 4,71 %, alors qu’ils dépassaient les 5 % il y a encore 2 semaines lors de la crise chypriote.

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