Immobilier sur Paris : L’enjeu majeur des municipales

Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a de nouveau défendu lundi son bilan en matière de logement, critiqué par la droite au Conseil de Paris et jugé pas vraiment ou pas du tout satisfaisant par 70% des Parisiens, selon un sondage BVA publié par 20 Minutes.

lundi 22 avril 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Logement : Delanoë défend son bilan, critiqué par la droite et les Parisiens

"Les Parisiens ne savent pas qu’ils sont 118.000 de plus depuis 2001, dont 15.000 familles. Je pense que ce que nous faisons a beaucoup protégé la population", a déclaré le maire de Paris interrogé sur ce mécontentement lors d’un déjeuner avec la presse.

"Paris est tellement attractif, c’est cela qui pèse sur les prix du foncier",a souligné le maire. "Il faut que l’on explique, que l’on argumente", a-t-il poursuivi.

Le maire a souligné que 19.000 ménages avaient pu accéder à la propriété grâce à la refondation et à l’extension du Prêt logement, et que 13.000 familles avaient pu rester à Paris, grâce aurachat de leur logement, promis à la vente à la découpe.

"Sur le logement on continue comme des fous, et il faut mieux expliquer", a poursuivi le maire. 70.000 logements sociaux auront été financés à Paris entre 2001 et 2014, permettant de faire passer leur taux de 13,4% à 20%.

M. Delanoë a toutefois souligné les contraintes de l’action municipale, et la nécessité d’une action fine : "On pourrait décider que Paris est une république soviétique et qu’il n’y a plus de marché. On ne peut vouloir une économie totalement administrée", a-t-il dit.

L’adjoint au logement Jean-Yves Mano a lui aussi défendu l’action du maire, tout en évoquant d’autres pistes d’intervention, comme la "régulation des loyers" et la "dissociation du foncier et du bâti", un dispositif permettant aux investisseurs d’acquérir les logements "hors foncier". Il a affirméavoir reçu de la ministre du Logement Cécile Dufflot l’assurance que cette disposition se trouverait dans le projet de loi sur le logement.

La première adjointe Anne Hidalgo a souligné que des "clauses antispéculatives" avaient été incluses dans les contrats passés avec les promoteurs pour limiter le prix des nouveaux logements dans les opérations de Paris Rive gauche ou des Batignolles.

Lundi matin, la droite avait renouvelé ses attaques contre le bilan de M. Delanoë, à l’occasion du débat sur le rapport de la Mission d’information et d’évaluation (MIE) concernant la politique immobilière de la collectivité parisienne.

Le président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret a dénoncé une "marche forcée (de la mairie) vers les 20% SRU" obtenue par l’acquisition et le conventionnement de logements existants "au détriment dela construction", et fustigé un "système d’éviction au détriment des classes moyennes".

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