Economie : Le moral des PME au fond du trou
Le moral de patrons de PME n’est pas au beau fixe. Baisse de l’activité, difficulté d’accès au crédit... Les chefs d’entreprises ne sont guère optimistes concernant l’évolution à venir de leur activité...
samedi 29 octobre 2011, par Alexia A.
Economie : Les patrons broient du noir
Face à la crise financière, les dirigeants de PME ont le moral dans les chaussettes. Il faut dire que depuis 6 mois la grande majorité d’entre eux, a enregistré une baisse significative de leur activité. Cette dernière ne devrait pas reprendre de si tôt, compte-tenu des conditions économiques actuelles.
En effet, la crise financière, de cet été a enfoncé le clou et laisse les patrons de PME très pessimistes quant à leur perspectives d’évolution.
Une étude réalisée par l’Ifop pour le baromètre trimestriel KPMG/CGPME est révélatrice de cette baisse de moral. Le sondage a été réalisé auprès de 402 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés :
- 62% des chefs d’entreprises se déclarent inquiets au sujet de la crise boursière. Les plus anxieux étant les dirigeants évoluant dans le domaine du BTP (73%) et de l’industrie (65%). des craintes moins ancrées dans les plus grandes structures (+ de 50 salariés) et dans le commerce (50%).
- 45% dénoncent une baisse de leur chiffre d’affaire de 9 points comme l’une des principales difficultés ressentie. La difficulté la plus citée, bien qu’en baisse de 10 point reste la hausse des coûts et les prix pratiqués par des fournisseurs, à 59%.
Viennent ensuite les problèmes de trésorerie ou de financement pour 29% des entreprises et les difficultés avec les assureurs crédits à 6%.
Crédit PME : conditions d’accès durcies
- 1/3 des dirigeants estiment que la situation économique à un impact négatif important sur les conditions d’accès au crédit auprès de leurs banques.
- 71% des PME continuent à faire face à au moins une mesure de durcissement des conditions de financement par les banques : frais élevés, montants accordés plus faibles, demandes de garanties supplémentaires, délais d’acceptations trop longs...
- malgré tout seulement 40% des dirigeants de PME envisagent de comparer les conditions des banques concurrentes (40%)
Pour autant les besoins de financement sont importants et même en progression :
- 66 % des patrons interrogés déclarent en avoir au moins un objectif à financer (42% pour financer des investissements et 33% pour maintenir leur exploitation, à un niveau stable )
Impôts : les chefs d’entreprises hostiles aux nouvelles mesures fiscales
Les patrons ne voient pas d’un bon oeil les évolutions fiscales misent en place pour contre la crise financière et réduire le déficit public :
- selon 19% d’entre eux, le coup de rabot de 10% supplémentaire sur les niches fiscales aura un impact négatif sur leur décision d’investissement et 73% pensent qu’elle n’en aura aucun.
- la remise en cause des dispositifs fiscaux de la loi TEPA (défiscalisation des heures supplémentaires...) divise les patrons de PME : près d’un sur deux (46%) anticipe un impact négatif sur l’activité de leur entreprise, et 45% estiment qu’elle sera neutre.
Mais aucun d’entre eux n’y voit un quelconque coté positif. Un état d’esprit qui risque de ne pas faciliter une baisse des chiffres du chômage, qui sont repartis à la hausse au mois de septembre avec 26 000 nouveaux inscrits.