Plan de rigueur : restylage d’automne, le gouvernement en veut toujours plus !
Plan de rigueur : pour faire face aux prévisions de baisse de croissance en 2012 et espérer conserver notre notation de triple A, l’Etat réajuste son plan de rigueur, retraite, TVA, PLF, Scellier... détails...
lundi 7 novembre 2011, par Frédéric S.
Le 27 octobre, le président Sarkozy annonçait un abaissement de la prévision de croissance de 1.75% à 1% pour 2012.
Une perspective qui laissait entrevoir les prémices d’un nouveau plan de rigueur pour espérer économiser 6 à 8 milliards d’€, éviter de creuser les caisses de l’Etat et ainsi conserver notre notation de triple A.
Des nouvelles mesures ont donc été annoncées à la mi-journée par le 1er ministre François Fillon qui a d’ailleurs évoqué "le plan le plus rigoureux depuis 1945". En effet le gouvernement souhaite économiser 7 milliards d’€ dès 2012 et 17,4 milliards de 2012 à 2016.
Nouveau plan de rigueur : retraite, TVA, PLF, Scellier...
Pour se faire le gouvernement a annoncé la mise en place anticipée de la réforme tant controversée des retraites. Le recul de l’âge de départ de 60 à 62 ans sera avancée d’un an et appliquée en 2017 au lieu de 2018.
Au niveau fiscal, les professionnels et indirectement les ménages devront faire face à une hausse de la TVA. Le taux normal de la TVA (19,6%) restera identique, néanmoins le taux réduit deviendra intermédiaire. Actuellement à 5,5%, celui-ci sera porté à 7%, à l’exception des produits de première nécessité comme l’alimentation.
En plus d’une taxe en hausse pour le Bâtiment, le secteur devra amortir la suppression du dispositif scellier, une compression fiscale estimée à 2.6 milliards d’€.
Après avoir été rehaussés en 2008 puis en début d’année, les prélèvements libératoires sur les dividendes seront relevés de 19 à 24% à partir du 1er janvier 2012.
Depuis quelques jours, le gouvernement lorgnait la fiscalité des grandes entreprises, à ce titre l’impôt sur les sociétés des grandes entreprises (+250 millions d’euros de CA) sera majoré de 5% en 2012 et 2013, jusqu’au retour en dessous du standard des 3% de déficit public.
Enfin, le 1er ministre a annoncé le gel du salaire du président de la République et des ministres jusqu’à l’équilibre des finances publiques et la maîtrise des dépenses de santé. Ainsi la progression des dépenses de l’assurance maladie sera ramenée à 2,5% à partir de 2012, au lieu de 2,8%.