Crise de la dette : Nouvelle boulette d’une agence de notation, la France a déjà perdu son triple A !

La France a perdu pendant quelques instants dans la journée d’hier son triple A, suite à une nouvelle erreur de communication d’une agence de notation. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, mais les taux d’intérêts se sont pourtant tendus sur le marché de la dette...

vendredi 11 novembre 2011, par Denis Lapalus

Crise de la dette : La France ne mérite pas son triple A !

Tous les financiers sont d’accord sur ce point. La France est plutôt mauvaise élève en matière de gestion des dettes publiques, elle se retrouve dans l’incapacité de réduire ses dépenses, et faute de trouver de réelles nouvelles recettes, elle met à contribution les Français, allant de fait augmenter ainsi le chômage et réduire le peu de croissance restant possible.

Un bon gestionnaire comprendrait facilement que quand les recettes diminuent, les dépenses doivent également diminuer ! Mais, l’enjeu devient alors politique, à quelques mois seulement des élections présidentielles, réduire davantage les dépenses publiques est synonyme de perte des élections, le seul espoir serait que le gouvernement actuel agisse pour le pays et non à des fins électoralistes, les deux n’étant pourtant pas si opposables.

Le triple A de la France est déjà perdu !

Ce n’est pas un secret, les agences de notation ont déjà préparé leurs documents de justification de l’abaissement de la note française. C’est d’ailleurs un document technique de ce point qui a été diffusé à tort hier par Standard and Poor’s. A l’instar des autres médias, presse ou TV, pour les nécrologies des personnalités, les agences de notation préparent d’avance leur communication, avant même que la décision soit prise.

Tout est donc joué d’avance, inutile d’espérer que la France ne soit pas attaquée comme l’est l’Italie actuellement.

Mais finalement, le plus important n’est pas la notation de la dette française, mais bien l’incroyable situation dans laquelle les européens nous nous sommes placés tout seul. Coincés entre la BCE qui ne jure que pas le maintien de l’inflation vers la zone des 2% et le FESF qui ne servira à rien, la France doit impérativement réduire ses dépenses, et non pas forcément augmenter ses recettes, mais des politiques de tous bords, dont la vocation est avant tout est de gagner des élections, peuvent-ils vraiment comprendre et appliquer cela ?

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