François Baroin veut sauver le triple A de la France

Mercredi 16 novembre 2011, dans un entretien accordé aux Echos, François Baroin est revenu sur la stratégie du gouvernement pour gérer la crise, et a tenu à défendre coûte que coûte le triple A français.

mercredi 16 novembre 2011, par Jérémie G.

Mercredi 16 novembre, le ministre de l’économie, François Baroin s’est exprimé dans un entretien accordé aux Echos sur les politiques de rigueur proposées par le gouvernement, et sur la note de la dette souveraine française.

Triple A est taux d’intérêt

Interrogé sur le triple A français et la hausse vertigineuse du spread [1] entre les taux d’intérêts français et allemand, le ministre de l’Economie a mis l’accent sur les chiffres de la croissance du 3e trimestre 2011 publié la veille par l’Insee et qui font état d’une hausse de 0,4% du PIB en volume.

Ces chiffres apportent selon lui une forte crédibilité aux plans de rigueurs proposés par le gouvernement et qui devraient permettre de stabiliser la situation française.

"La France n’a pas perdu son triple A et elle bénéficie d’une perspective stable de la part de toutes les agences" indiquait-il.

Mr Baroin a aussi mis en avant que malgré un spread record entre les [a[taux d’intérêt]a] français et allemand, la France continuait à emprunter à des taux assez faibles.

"A un peu plus de 3,5 %, la France se finance à des conditions qui restent bonnes (...) Les investisseurs doutent des dettes souveraines. La clef, c’est de sortir ce doute de la tête des marchés", poursuivait-il dans son entretien.

Pas de troisième plan de rigueur

Le ministre a ensuite affirmé que malgré des divergences avec la commission européenne sur la croissance espérée en 2012, la France n’opérerait pas de troisième plan de rigueur d’ici aux élections présidentielles, rappelant au passage que 6 milliards d’euros de crédits ont été mis en réserve dans le budget 2012 pour faire face à toutes éventualités.

"Même avec 0,5% de croissance nous pourrions faire face", assurait-il.

Pour rappel, le gouvernement français table sur une croissance de 1% en 2012 alors que la commission européenne prévoit 0,6%.

La régulation des agences de notations

Enfin, François Baroin s’est solidarisé avec la commission européenne sur la nouvelle législation proposée mardi qui encadre les agences de notation en pointant du doigt l’incident du jeudi 10 novembre où l’agence de notation Standard’s and Poors avait par erreur envoyé un mail annonçant la dégradation de la note française à plusieurs de ses clients.

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