Salaire : le SMIC augmente de 2,1%
Pour suivre l’inflation qui dépassait les 2,1% à la mi-novembre, le SMIC horaire brut passera aujourd’hui de 9 à 9,19 euros avant une nouvelle augmentation le 1er janvier. Détails...
jeudi 1er décembre 2011, par Jérémie G.
Une hausse en deux fois pour le SMIC
Jeudi 1er décembre, le Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) a été réévalué à la hausse de 2,1% pour suivre l’inflation.
Le SMIC horaire brut passe donc aujourd’hui de 9 euros à 9,19 euros conformément au décret paru dans le Journal Officiel ce mercredi, portant le montant mensuel brut à 1393,82 euros pour 35 heures de travail hebdomadaires.
Cette revalorisation anticipée par rapport à celle du 1er janvier inscrite dans le code du travail, est une hausse automatique prévue par la loi lorsque l’inflation dépasse les 2%. C’est donc l’annonce de l’Insee à la mi-novembre d’une inflation à 2,1% qui a précipité cette augmentation du SMIC.
Concrêtement, les personnes bénéficiaires du SMIC verront leur fiche de paye augmenter de 28 euros bruts et d’environ 22 euros net pour un salaire qui s’établira a 1073 euros net.
La hausse du 1er décembre n’empêchera pas une nouvelle évaluation le jour de l’an qui devrait abouti selon les anticipations à une progression de 0,5%.
Pas d’augmentation supplémentaire attendue
Si un "coup de pouce" du gouvernement par rapport à l’application du minimum légal est possible, aucune n’est attendue dans ce contexte de crise.
Le groupe d’experts créé par la réforme de 2008 conseil d’ailleurs d’aller dans ce sens puisqu’il "préconise, à l’unanimité de ses membres, de limiter le prochain relèvement du SMIC qui doit prendre effet le 1er janvier 2012, à l’application des mécanismes légaux".
Un "coup de pouce" que personne ne prévoyait de toute façon car depuis l’élection de Nicolas Sarkozy le gouvernement c’est toujours limité à la strict application minimum.
Une politique que soutient le groupe d’expert en soulignant que les emplois rémunérés au SMIC sont la plupart du temps des situations temporaires.
Une étude à ce sujet avait d’ailleurs été publiée, montrant que "trois ans après leur entrée sur le marché du travail, les trois quarts des jeunes dont la rémunération horaire initiale se situait parmi les 10 % les plus faibles ont évolué vers des rémunérations supérieures. Une proportion qui passe à 82 % à l’horizon de cinq ans"