Pouvoir d’achat : les Français ont peur !
Jeudi 22 décembre, un sondage Viavoice-BPCE a révélé la crainte de plus de la moitié des Français de voir leur pouvoir d’achat se détériorer dans les trois prochains mois. Détails...
jeudi 22 décembre 2011, par Jérémie G.
Pouvoir d’achat : les Français commencent à trembler
Si la crise économique inquiète énormément les investisseurs financiers, les banquiers ou les hommes politiques, elle est aussi une source de crainte pour les particuliers. Ceux qui observent de loin l’évolution de la situation en suivant les médias se demandent aujourd’hui quand est-ce que la conjoncture aura un impact sur leurs vies et semblent assez pessimistes à ce sujet.
C’est en tout cas ce que révèle un sondage Vivavoice-BPCE[[ l’enquête a été effectuée par téléphone sur un échantillon de 1010 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus entre le 15 et le 16 décembre].] réalisé pour Les Echos et France Info et publié jeudi 22 décembre.
Ainsi, on y apprend que 77 % des Français s’attendent "à des conséquences préoccupantes pour l’économie" si la France perd son triple A et que plus de la moitié d’entre eux (55 %) anticipent une baisse de leur pouvoir d’achat "au cours des trois prochains mois", soit deux points de plus par rapport au dernier sondage effectué par Viavoice.
Sur l’ensemble des sondés, 28 % (+3 points) estiment même qu’il va "fortement diminuer".
Source : VIAVOICE
Un Noël morose ?
C’est principalement la hausse des prix de l’alimentation et surtout de l’énergie qui inquiète les Français puisque 38 % (+10 points) d’entre eux se préoccupent du prix de l’essence, 28 % (+11 points) du prix du gaz et 32 % (+8 points) de leur facture d’électricité.
"L’augmentation annoncée du tarif réglementé du gaz au 1er janvier, voire de l’électricité courant 2012, explique une recrudescence des inquiétudes sur l’ensemble des postes d’énergie", explique François Miquet-Marty, directeur associé de l’institut de sondage en charge de l’étude.
Côté dépense, 36 % (+4 points) des interrogés déclarent qu’ils vont consommer moins que ces derniers mois contre 9 % (-3 points) qui indiquent qu’ils dépenseront plus. Mauvaise nouvelle donc à l’approche des fêtes qui sont traditionnellement un moment de forte consommation.
Il faut dire que l’enquête intervient dans un contexte difficile où de nombreuses institutions ont prévu une légère récession de la France et de la zone euro dans les mois à venir et où le taux de chômage (9,3 %) explose comme jamais depuis plus de 10 ans.