Assurance-vie : Se détourner totalement du placement en assurance-vie serait-il une erreur ?

Assurance-vie : La sinistrose sur les marchés aura atteint le placement star, baisse de performance oblige... Les épargnants doivent-ils cependant abandonner leur contrat d’assurance-vie ?

lundi 26 décembre 2011, par Frédéric S.

Avec un encours global de 1.371 milliards d’€, le contrat d’Assurance-Vie est en France le leader incontesté des placements épargne. Néanmoins, la décollecte constatée depuis plusieurs mois (3.2 milliards d’€ en novembre 2011) laisse planer le doute sur le statut royal du produit. A ceci s’ajoutent, des performances en baisse, une fiscalité en hausse ainsi qu’une structure des fonds euros dernièrement mise à mal.

Assurance-vie : les versements en hausse de 3% sur un an !

Face à un tel abattage médiatique, le président de la FFSA Bernard Spitz a donc appelé à relativiser en évitant de tomber dans le catastrophisme absolu.

Il est vrai que l’information cultive parfois la peur, paradoxalement lorsque les Français épargnent trop, le scoop est relayé comme une hausse du sentiment d’insécurité, a contrario quand ceux-ci retirent l’argent de leur contrat d’Assurance-Vie, la situation est considérée de suite comme une désaffection du placement !

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Ainsi, Mr Spitz a indiqué lors d’une interview que les encours avaient augmenté de 3% et que les versements nets étaient positifs de 15 milliards à novembre 2011. Certes, même si les rendements 2011 sont moins séduisants, cette décollecte serait aussi engendrée par le vieillissement de la population. En effet, le phénomène démographique impacterait les retraits notamment à un moment ou les plus vieux épargnants ont besoin logiquement de leur capital pour financer leur retraite.

Il est important aussi d’ajouter que la généralisation du contrat d’Assurance-Vie, soit environ 30 millions de placements en France, affiche des chiffres beaucoup plus marquants de part une masse d’épargne représentant six fois celle du livret A (211 milliards d’€).

D’ailleurs, au sujet du placement sentimental des Français, le taux d’intérêt futur de 2.50 ou 2.75% annoncé de meilleure facture, serait a fortiori moins avantageux que les premiers contrats d’assurance-vie 2011 qui affichent d’ores et déjà 4% (CARAC Entraid’Epargne) voire 4.05% (MIF Compte Epargne Garantie Intégrale).

De toute façon, aucunes questions à se poser, les deux placements seront à conserver dans le portefeuille d’avoirs, le livret A procurant une performance nette d’impôt "mais plafonnée", cousin de sécurité obligatoire, et l’Assurance-Vie étant à ce jour un placement financier qui s’adapte le mieux à tous les profils d’épargnants et toutes les situations de marchés.

Assurance-vie : un indispensable de l’épargne

Les avantages qui en ont fait un placement star sont ceux qui prédominent, même en période de trouble sur les marchés financiers.

  • Sécurité du placement :

La crise obligataire aura affaibli le positionnement sécuritaire du support en euros néanmoins celui-ci dispose d’une garantie de capital. Premièrement les sommes déposées sont sécurisées à hauteur de 70.000€ par l’assureur et les performances acquises les années précédentes son définitives. Dans un second temps les "Provisions pour Participation aux Excédents" permettent de gonfler le rendement dans la pire des situations.

Ces deux soupapes de sécurité jumelées au fait que le produit soit multipliable pour lisser les risques, confère un charme conséquent au contrat d’Assurance-Vie.

  • Disponibilité du capital :

L’épargne déposée sur le contrat est récupérable à tout moment, sans option de rente viagère signée à la souscription, le capital est disponible au terme des 8 premières années ou dans le cadre d’avances (avec pénalités de rachat). Une liquidité que n’offre les placements retraite PERP ou contrat madelin.

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Outre la baisse des rendements, la gamme d’assurance-vie est tellement fournie sur le marché, que le repli des performances peut être évité en choisissant mieux (Guide des assurances-vie). De plus, le placement offre à ce jour une bonne alternative patrimoniale même si sa fiscalité est d’année en année grignotée par les réformes. Détails de la fiscalité de l’assurance-vie

Pour info, en cas de décès, le contrat d’assurance-vie ne rentre aucunement dans l’actif successoral du défunt. Si les primes ont été versées avant 70 ans, il peut être transmis à n’importe quel bénéficiaire en franchise de droits de mutation jusqu’à 152.500€ (Prélèvement forfaitaire de 20 % pour la part supérieure). Enfin, pour les versements effectués après le 70ème anniversaire de l’assuré : les capitaux sont transmis sans droits de succession jusqu’à 30.500€. À ce jour, quel autre placement offre une telle possibilité ?

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