Baisse du pouvoir d’achat : Les prix à la pompe explosent en 2011 !

Lundi 26 décembre, le ministère du développement durable a publié les chiffres 2011 des prix des carburants. Le constat est sévère, une moyenne annuelle record. Détails...

mardi 27 décembre 2011

France : les prix du carburant battent tous les records en 2011

En 2008, les barils de brut ont frôlé les 150 $ et atteint le record absolu sur les marchés pétroliers. Cette même année, le litre de gazole s’élevait en moyenne à 1,27 € et celui de l’essence à 1,35 €.

Pourtant, d’après les chiffres publiés lundi 26 décembre 2011 par le ministère du Développement durable, les moyennes annuelles des prix des carburants ont été records cette année. Une situation qui ne s’explique pas par les cours du brut "référence" (le light sweet crude) puisque ceux-ci ont été en moyenne très en dessous des niveaux de 2008.

Ainsi, le baril de light sweet crude s’échangeait à environ 99,50 $ mardi 27 décembre alors que le baril de Brent s’établissait à près de 108 $.

Malgré tout, en 2011, le prix d’un litre de gazole a coûté en moyenne 1,34 € et celui du super sans plomb 1,50 €, c’est à dire une augmentation de 16 % et 11 % par rapport à 2010. Le super sans plomb 95, qui est l’essence la plus vendue en France, a même connu cette année un niveau record à 1,5492 € en mai dernier.

Le baril de Brent influence le marché français

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Les causes de cette envolée des prix viennent notamment des tensions géopolitiques nées du "Printemps Arabe", mais aussi de l’augmentation du cours du baril de Mer du Nord (le Brent), qui n’est pas le baril de brut de référence, mais qui influence beaucoup les prix à la pompe en France.

Or, en 2011, le cours moyen du Brent était de 111 $ le baril, soit beaucoup plus élevé qu’en 2008 où il atteignait 99 $.

Bonne nouvelle en revanche, les prix en 2012 sont globalement attendu à la baisse grâce à la diminution des tensions en Afrique et au Moyen-Orient.

La Libye notamment reprend une production rapide de sa production depuis la chute de Mouammar Kadhafi.

"Hors risque géopolitique, on a plutôt tendance à voir des pressions baissières sur le prix du brut. D’une part, parce que la crise économique européenne risque de se propager et d’avoir un impact sur l’ensemble de l’économie mondiale", explique ainsi Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

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