Les Français épargnent avant tout par précaution, pour anticiper les conséquences financières d’un coup dur

Les Français ont peur, des craintes largement attisées par les médias. Les épargnants mettent de côté avant tout pour prévenir un potentiel coup dur à venir.

lundi 13 février 2023, par Denis Lapalus

Epargner : tout le monde en parle

Le nombre de publications de vidéos et de conseils sur les réseaux sociaux, forums, etc. n’a jamais été aussi élevé. Les conseils fusent, comment épargner la moitié de ses revenus ? Les clés pour mettre de côté sans réelle contrainte, le plus souvent, des conseils de bon sens. De la méthode des enveloppes à constituer, une fois le salaire perçu, jusqu’à la centralisation des dépenses anticipées sur un compte bancaire dédié, les conseils restent toujours les mêmes. Parfois, et ce ne sont pas ceux qui font le moins d’audience, des conseils pour le moins discutable. Epargner pour acheter des cryptos... Il semble qu’il y ait plus pertinent dans un contexte de constitution d’un capital pour l’avenir.

Les Français ont peur de l’avenir...

Sans surprise, avec les différentes crises vécues récemment, la guerre aux portes de l’UE, cette inflation galopante, la réforme des retraites, l’endettement à tous les niveaux du pays... Les épargnants mettent de côté. Un sondage réalisé par PERIAL Asset Management mené avec l’institut VIAVOICE [1] précise les motivations des épargnants.

Top 3 des objectifs des épargnants

  1. 78% : Se constituer d’une épargne de précaution,
  2. 53% : Epargner pour un projet volonté de réaliser un projet,
  3. 49% : Epargner pour sa retraite.

Quels sont les critères de choix de leurs placements ?

Les épargnants ne choisissent pas leurs placements en premier lieu en fonction de leurs performances. Cela paraît étonnant. En effet, le premier critère de choix des épargnants serait, selon ce sondage, le rôle de l’intermédiaire financier est jugé primordial (13 % des réponses). Le montant minimum à investir est le second critère (11%). La possibilité d’investir de façon programmée est au même niveau. Enfin, le rendement du placement arrive en 4ième position, avec seulement 9% des réponses. Son caractère éthique et/ou responsable termine partie les derniers critères avec seulement 6 % des réponses.

Quels placements choisissent les épargnants ?

Sans surprise, au pays du livret A, le placement préféré des Français reste le livret épargne (76%). Arrive ensuite l’Assurance-Vie, le placement le plus souscrit en terme de montant (38%). Les épargnants ayant investi en unités de compte via leurs assurance-vie ne seraient que 20%. La bonne nouvelle étant que 17% ont investi en bourse. Là encore, sans surprise, compte-tenu du patrimoine des Français, qui font la différence entre leur résidence principale et l’investissement immobilier locatif. Ce dernier n’est cité que par 13% des épargnants, les SCPI encore moins connues, ne sont citées que dans 8% des cas. Et surprise pour le moins marquante, pour des épargnants qui fuient les risques, 6% d’entre eux ont investi sur des cryptos ou des NFT.

Placements choisis par les épargnants

  • Livret épargne (76%)
  • Assurance-vie fonds euros (38%)
  • Assurance-vie unités de compte (20%)
  • Bourse (actions/obligations) (17%)
  • Immobilier locatif (13%)
  • SCPI / OPCI / SCI (8%)
  • Cryptos / NFT (6%)

Epargne immobilière : loin d’être un réflexe

Pour le commanditaire de l’étude, PERIAL AM, un gestionnaire de SCPI, l’effort restant à faire pour démocratiser les SCPI est important. L’étude montre aussi que les épargnants sont loin d’adopter le réflexe de l’épargne immobilière  : tandis qu’1 Français sur 2 (55%) reconnait connaitre ou avoir déjà possédé de l’épargne immobilière, ils sont 92% à connaitre ou avoir déjà possédé des livrets d’épargne, 87% des investissements en or et 70% admettent connaitre ou avoir déjà investis dans les cryptomonnaies ou NFT, actifs pourtant considérés 2 fois plus risqués que les SCPI.

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