Le déficit de la France explose à 116 milliards d’euros à fin juin 2023, soit +52.69 % !
La déficit de l’Etat explose en juin à plus de 116 milliards d’euros, soit une hausse de +52.69 % par rapport à la même période 2022.
jeudi 3 août 2023, par Denis Lapalus
Déficit
Le ministère de l’Economie et des finances a publié ce jour la situation budgétaire du pays à fin juin 2023. Le déficit du budget de l’Etat français s’est établi à 116,181 milliards d’euros fin juin, soit une hausse de +52.69 par rapport à la même période en 2022. Le solde général d’exécution au 30 juin 2023 s’établit à -116,2 Md€ contre -76,1 Md€ à fin juin 2022.
Dépenses
Dépenses Au 30 juin 2023, les dépenses du budget général (hors remboursements et dégrèvements d’impôts d’Etat) s’établissent à 225,8 Md€ contre 208,5 Md€ à fin juin 2022, soit une hausse de 17,4 Md€. Cette évolution tient notamment à un versement plus important par rapport à 2022 à la caisse de la dette publique (CDP) au titre de l’amortissement de la dette covid de l’Etat et aux décaissements effectués au titre des dispositifs de soutien aux ménages et aux entreprises. Les prélèvements sur recettes sont en hausse de +2,8 Md€ par rapport à fin juin 2022 notamment au bénéfice des collectivités territoriales (+3,4 Md€).
Recettes
Recettes Au 30 juin 2023, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements d’impôts d’Etat) s’établissent à 161,2 Md€ contre 176,6 Md€ à fin juin 2022. Les recettes fiscales nettes s’élèvent à 154,4 Md€ contre 160,4 Md€ à fin juin 2022, soit une baisse de 6,0 Md€. Celle-ci s’explique notamment par la baisse de la TVA revenant à l’Etat (- 4,9 Md€), en raison de la hausse des remboursements et restitutions liés à la mécanique de l’impôt et des transferts supplémentaires de TVA aux communes, aux intercommunalités et aux départements à compter de 2023 au titre de la suppression de la CVAE. En outre, l’impôt sur les sociétés net est en baisse (-4,6 Md€), en raison d’un solde et d’un deuxième acompte des entreprises moins dynamiques que l’an dernier. Ces diminutions sont en partie contrebalancées par les autres recettes fiscales nettes (+1,9 Md€), qui bénéficient de la rebudgétisation de la CVAE et du dynamisme observé sur le prélèvement de solidarité et les droits de mutation à titre gratuit, en partie compensés par la mise en place du bouclier tarifaire. L’impôt sur le revenu net est en hausse (+1,3 Md€) en raison du dynamisme du prélèvement à la source en partie compensé par la hausse des remboursements et dégrèvements.