Des coupons convertibles en Bitcoin ou Ethereum en vente dans les bureaux de tabac au 1er janvier 2019
Les cryptomonnaies semblent passionner les Français. Les buralistes acceptent donc de commercialiser des coupons convertibles en bitcoin ou en ethereum à partir de janvier 2019. Ces coupons seront échangeables sur la plateforme d’échanges KeplerK. Inutile de dire que le risque financier est juste énorme pour les acquéreurs de tels coupons. Les cryptomonnaies faisant l’objet actuellement de spéculations agressives, à la hausse, comme à la baisse.
mercredi 21 novembre 2018, par FranceTransactions.com
Cryptomonnaies : des actifs à très hauts risques de pertes de capital
Les cryptomonnaies sont des actifs très volatils. La spéculation fait rage, à la hausse pour pousser le cours du bitcoin en dollar américain à son plus haut, proche des 20.000$ pour le faire chuter à moins de 5.000$, tout aussi rapidement. Les particuliers prennent donc un risque important de perte de capital en achetant de tels cryptoactifs.
Une commercialisation possible sans accord de la Banque de France ?
La Banque de France, méfiante à l’égard de la cryptomonnaie, n’est pas associée à cette démarche. Les bureaux de tabac vont vendre, à partir du 1er janvier 2019, des coupons convertibles en bitcoin ou en ethereum, autre monnaie virtuelle sans que la Banque de France ait eu à leur fournir son autorisation, annonce la Confédération des buralistes. Ces coupons seront émis par la société Bimedia, qui fournit des terminaux d’encaissement aux bureaux de tabac, permettant notamment de vendre des produits dématérialisés (cartes de paiement, recharges de crédit téléphonique…). Elle a signé un accord avec la plateforme KeplerK qui propose des cryptomonnaies, a indiqué la confédération.
La Banque de France est défavorable à la commercialisation de tels coupons
« Contrairement à ce qui a été affirmé ce matin par certaines stations de radio, sans vérification préalable, aucune convention n’a été signée afin de permettre la vente de bitcoin dans les bureaux de tabac », a ainsi assuré la Banque de France mercredi. « Aucun accord n’est par ailleurs discuté ni envisagé sur le sujet », a ajouté l’institution, rappelant avoir alerté à plusieurs reprises les usagers sur le caractère hautement « spéculatif » des crypto-actifs.
Coupures de 50, 100 ou 250 euros
Au terme de cet accord, les buralistes vont, « à compter du 1er janvier, commercialiser des coupons de 50, 100 ou 250 euros convertibles sur le site KeplerK, en bitcoins ou en ethereum », a précisé un porte-parole. Des propos repris par le Parisien dans son édition du jour.
Les cryptomonnaies, un investissement à très haut risque
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a mis en garde à plusieurs reprises depuis un an sur le caractère spéculatif du bitcoin, niant qu’il s’agisse d’une monnaie ou même d’une cryptomonnaie.
« Sa valeur et sa forte volatilité ne correspondent à aucun sous-jacent économique et ne sont la responsabilité de personne », a-t-il notamment assuré, estimant que ceux qui investissent dans le bitcoin le font « à leurs risques et périls ».