12% des Français détenaient des crypto-actifs en janvier 2024, une progression de + 28 % sur un an
La troisième édition de l’étude de l’Adan sur le Web 3 et la crypto confirme l’engouement des Français pour les cryptos.
mercredi 20 mars 2024, par Denis Lapalus
Toujours plus de cryptos
Pour la troisième année consécutive, l’Adan dévoile les résultats de son étude annuelle sur le Web 3 et la crypto en France et en Europe, réalisée en partenariat avec KPMG en France et l’institut de sondage d’Ipsos. L’édition 2024 de l’étude confirme la poursuite de l’adoption des crypto-actifs parmi les populations adultes, le développement et la structuration de l’industrie Web 3 mais aussi des obstacles persistants auxquels les entreprises font face. Cette troisième étude, se fondant sur des données collectées en décembre 2023, dresse un état des lieux du Web 3 en France et dans quatre pays européens (Allemagne, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni) décliné en deux axes. Le premier volet présente l’étendue de l’adoption des crypto-actifs au sein des populations sondées. Le second volet dessine les contours de l’industrie française du Web 3 faisant écho à la première édition de notre étude.
La France, le seul pays où la part des cryptos progresse
L’étude met en évidence un rattrapage du taux de détenteurs de crypto-actifs en France par rapport aux autres pays. En Europe, les Pays-Bas gardent la plus grande part de détenteurs actuels avec 17% contre 16% au Royaume-Uni, 12% en France et en Allemagne, 11% en Italie. Cependant , la France est le seul pays où cette part progresse, alors qu’elle stagne ou baisse dans les autres pays européens étudiés.
Les principaux résultats de l’étude
- L’adoption progresse en France pour la troisième année consécutive : 12% des Français détiennent des crypto-actifs (contre 9,4% l’an dernier) et 15% en ont déjà détenu.
- Le niveau de possession des crypto-actifs augmente de 28% en moins d’un an. Début 2024, 12% des Français possèdent des crypto-actifs, ce qui représente une augmentation de 28% du nombre de détenteurs par rapport à début 2023 (9,4%), soit une adoption avoisinant les 6,5 millions de personnes.
- En Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, l’adoption demeure plus importante qu’en France. Cependant, la France comble son retard en étant le seul pays dont le nombre de détenteurs actifs croît.
- La majorité des détenteurs de crypto-actifs possèdent déjà des produits financiers classiques et voit en cette nouvelle classe d’actifs une opportunité de diversification.
- Il existe un intérêt de la population pour les usages du Web 3 dans les domaines du paiement, de l’identité numérique souveraine ou des jeux vidéo.
- 2024 est une année de conquête pour les entreprises du Web 3 avec une volonté forte d’embaucher et de recherche de capitaux pour se développer.
- La recherche de partenaires bancaires semble s’améliorer mais demeure un point d’attention très fort.
- Une adoption continue qui confirme l’intérêt croissant pour les crypto-actifs
L’intérêt pour les crypto-actifs par les citoyens laisse toujours entrevoir une croissance de ce marché sur les années à venir. Début 2024, 23% des répondants souhaiteraient acquérir des crypto-actifs à l’avenir (contre 26% en 2023).
Les jeunes, les premiers séduits
L’adoption des cryptos touche principalement un public jeune (18-35 ans) et majoritairement masculin. La surreprésentation des jeunes continue de se renforcer parmi les Français ayant déjà détenu des crypto-actifs, 57% d’entre eux ayant désormais moins de 35 ans, contre 50% début 2023. La tranche d’âge 18-24 ans voit même sa représentation doubler, passant de 12% à 24% de détenteurs en 2024.
Des investisseurs prudents ?
Les détenteurs de crypto-actifs sont des investisseurs prudents et qui ont une démarche de diversification. La majorité d’entre eux (54%) investissent moins de 10% de leur épargne en crypto-actifs, ces derniers étant un complément à leurs investissements financiers classiques (dans des actions). 23% des détenteurs de crypto-actifs privilégieraient d’en acquérir auprès de leurs intermédiaires bancaires traditionnels si ce canal d’acquisition existait.